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Ballon «espion» abattu par les Etats-Unis: Pékin critique une réaction «excessive»

La Chine se « réserve le droit » de répliquer face à la décision américaine, qui « viole gravement les pratiques internationales ».

Temps de lecture: 2 min

Pékin a exprimé son « fort mécontentement » dimanche après que les Etats-Unis ont abattu le ballon chinois qui survolait leur sol depuis plusieurs jours, et a dit se « réserver le droit » de répliquer.

L’opération menée samedi par un avion de chasse F-22 a eu lieu « au-dessus de l’eau au large de la côte de Caroline du Sud, dans l’espace aérien américain », a déclaré dans un communiqué le ministre de la Défense américain, Lloyd Austin. Il a souligné qu’elle avait été menée en réponse à une « violation inacceptable » de la « souveraineté » américaine.

« La Chine exprime son fort mécontentement et proteste contre l’utilisation de la force par les États-Unis », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant qu’il se « réservait le droit » de répliquer. Washington a « réagi de manière clairement excessive » et a « violé gravement les pratiques internationales », selon la même source.

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Le Pentagone assure qu’il s’agissait d’un ballon espion. Le ballon « était utilisé par la République populaire de Chine dans une tentative de surveiller des sites stratégiques » aux Etats-Unis, a déclaré M. Austin.

M. Biden a félicité les pilotes ayant mené « avec succès » cette opération délicate. Il a indiqué avoir donné l’ordre dès mercredi d’abattre « dès que possible » le ballon, mais que le Pentagone souhaitait attendre « le lieu le plus sûr pour le faire » afin d’éviter tout dégât au sol lors de la retombée d’éventuels débris.

Cette décision a également été saluée par le Premier ministre canadien Justin Trudeau. « Ensemble (…) nous continuerons de nous protéger et de nous défendre », avait-il déclaré dans un tweet samedi.

Des opérations de récupération, qui pourraient impliquer des plongeurs, étaient désormais en cours. Les débris se trouvent dans des eaux peu profondes, « cela va rendre les choses assez faciles », a déclaré un haut responsable militaire.

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Sur des vidéos retransmises par les chaînes de télévision samedi, le ballon semblait tomber à la verticale après un impact.

Au moment d’être abattu, le ballon se trouvait à environ 18 kilomètres d’altitude et à une distance de 11 kilomètres de la côte, selon des responsables du Pentagone.

 

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20 Commentaires

  • Posté par dams jean-marie, dimanche 5 février 2023, 12:38

    Il est temps de réagir avec le problème chinois et ne plus faire produire les produits pouvant être fabriqués en Occident quitte à payer un peu plus , cela permettrait de relancer les économies et enfin mettre tous les chômeurs au travail. La qualité a un prix certes mais être autonome et non dépendant sont bon pour le moral. Mais pour cela il faut changer les mentalités et surtout les politiciens sans visions à long terme le plus souvent corrompus.

  • Posté par Jean Luc, dimanche 5 février 2023, 12:43

    Pour ça, il faudrait surtout être capables de produire ce que produit la Chine ... Apple n'est pas capable de fabriquer ses propres iPhones... Une décision de la Chine, et en un instant Apple n'existe plus.

  • Posté par Freddy Algrain, dimanche 5 février 2023, 12:28

    Les chinois n'ont pas de leçon à donner aux autres pays, qui plus est à des démocraties. Ils n'ont de cessent de semer la terreur en mer de dite de Chine du sud à l'endroit des Vietnamiens et des Philippins e.a. dans un contexte d'expansionnisme permanent. Sans compter l'annexion injuste et criminelle du Tibet.

  • Posté par Du Four Philippe, dimanche 5 février 2023, 10:41

    J'ai travaillé dans un environnement international et donc eu l'occasion de rencontrer - entre autre - des collègues Chinois .... lorsqu'ils se déplacent hors de leur pays, ils n'ont qu'une seule obsession : poser des questions, interroger, espionner. Leur conversation ressemblent plus à un interrogatoire de police qu'une conversation entre collègues .... ils n'ont rien à faire de socialiser avec leurs autres collègues, ils veulent juste savoir - dans les moindres détails - ce que l'on fait. Mais pas question de notre côté de poser une seule question .... ils évitent poliment de répondre; Bon, ce n'est que mon expérience .... cela peut être différent ailleurs;

  • Posté par Jean Luc, dimanche 5 février 2023, 12:37

    C'est la définition même du travail dans un contexte international : renseignement et discrétion.

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