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Séisme en Turquie et en Syrie: le bilan dépasse les 5.000 morts et risque d’encore s’alourdir

Les bilans de part et d’autre de la frontière n’ont cessé de s’alourdir et, compte tenu de l’ampleur des dégâts, ils devaient d’augmenter au fur et à mesure des recherches.

Temps de lecture: 4 min

Les séismes qui ont frappé lundi la Turquie et la Syrie ont fait plus de 5.000 morts, selon de nouveaux bilans officiels diffusé mardi, tandis que les secouristes tentent encore d’extraire des rescapés des décombres.

Au moins 3.419 personnes ont été tuées dans le Sud-Est de la Turquie et 1.602 dans le Nord de la Syrie, ce qui porte le bilan total à au moins 5.021 morts, selon des sources officielles et médicales.

Les secours se sont acharnés dans la nuit de lundi à mardi dans le froid, sous la pluie battante ou la neige, parfois à mains nues, pour sauver chaque vie qui pouvait l’être, comme cette enfant de sept ans sortie des ruines à Hatay (sud), à la frontière syrienne, sous les yeux de l’AFP, après plus de 20 heures de terreur, le pyjama maculé de poussière.

Le mauvais temps qui plane sur l’Anatolie complique la tâche des secouristes et rend le sort des rescapés plus amer encore, grelottant sous des tentes ou autour de foyers improvisés.

L’aide internationale s’organise

L’aide internationale à la Turquie doit cependant commencer à arriver mardi avec les premières équipes de secouristes, de Suisse. Huitante secouristes de la Chaîne de sauvetage, des chiens de recherche et de sauvetage et 18 tonnes de matériel se sont envolés lundi soir de Zurich à destination d’Adana.

Le président américain Joe Biden a, quant à lui, promis à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan « toute l’aide nécessaire, quelle qu’elle soit ». Deux détachements américains de 79 secouristes chacun se préparaient lundi à se rendre sur place, selon la Maison-Blanche. Selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide.

En revanche en Syrie, l’appel lancé par les autorités de Damas a été surtout entendu par son allié russe, promettant des équipes de secours « dans les prochaines heures », alors que, selon l’armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur les lieux pour aider aux secours.

L’ONU a également réagi, mais en insistant que l’aide fournie irait « à tous les Syriens sur tout le territoire », dont une partie n’est pas sous le contrôle du gouvernement. Dans ces zones tenues par les rebelles, frontalières de la Turquie au nord-ouest de la Syrie, au moins 700 morts ont été dénombrés.

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Profitant du chaos créé par le tremblement de terre, une vingtaine de combattants présumés de l’Etat islamique (EI) se sont évadés d’une prison militaire à Rajo, contrôlée par des rebelles pro-turcs.

Les bilans ne cessent de s’alourdir

Les bilans de part et d’autre de la frontière n’ont cessé de s’alourdir et, compte tenu de l’ampleur des dégâts, ils devaient d’augmenter au fur et à mesure des recherches.

Rien qu’en Turquie, les autorités ont dénombré près de cinq mille immeubles effondrés. Et la chute radicale des températures fait courir un risque supplémentaire d’hypothermie aux blessés, coincés dans les ruines.

L’Organisation mondiale de la santé a dit elle-même s’attendre au pire et redouter « des bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux ».

Dans la journée de lundi, pas moins de 185 répliques ont été enregistrées, consécutives aux deux premières secousses : l’une de 7,8, survenue en pleine nuit (04h17 locales), l’autre, de magnitude 7,5, à la mi-journée, les deux dans le sud-est de la Turquie.

Des dortoirs ont été ouverts par les autorités locales dans les gymnases ou les collèges ou même dans les mosquées afin d’héberger les rescapés. Mais par crainte de nouveaux séismes, nombre d’habitants ont préféré passer la nuit dehors, comme à Sanliurfa, dans le sud-est turc.

« Qui n’a pas peur ? Tout le monde a peur », assurait Mustafa Koyuncu, 55 ans, entassé avec sa femme et ses cinq enfants dans la voiture familiale.

Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17’000 personnes, dont un millier à Istanbul.

Le chef de l’Etat turc a décrété un deuil national de sept jours et la fermeture des écoles pour la semaine.

 

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4 Commentaires

  • Posté par Du Four Philippe, mardi 7 février 2023, 9:00

    Effroyable en effet. Courage aux 2 pays impactés. Et c'est beau de voir que l'entraide internationale s'est déjà mis en place pour les secourir.

  • Posté par lambert viviane, mardi 7 février 2023, 8:47

    Bilan provisoire effroyable ! Courage à la population turque.

  • Posté par cordier laurent, mardi 7 février 2023, 7:05

    Soutien total à la population turque. La Belgique devrait y envoyer de l'aide sans tarder.

  • Posté par Lecocq Jean-Louis, mardi 7 février 2023, 7:31

    C’est déjà le cas.

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