Le numérique est loin d’être «classé archives»

Aux pertes occasionnées par les guerres s’ajoute la difficulté de conserver les documents issus du numérique. C’est le casse-tête des archivistes, la hantise des historiens et un service incomplet pour la population.

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Beaucoup d’archives ont été perdues durant les deux guerres mondiales. Aujourd’hui, c’est le numérique qui pose la question de la conservation des documents publics.

Journaliste au service Forum

Par Pascal Martin

Publié le 7/02/2023 à 14:40 Temps de lecture: 5 min

Dans un article intitulé « Préservation, sauvetage, disparition, spoliations et destruction d’archives en Belgique au cours des deux guerres mondiales » (lire ci-contre), l’historien et archiviste des Archives générales du royaume Pierre-Alain Tallier dressait en 2020 un bilan particulièrement sombre. Il y détaillait les pertes importantes occasionnées par les deux conflits. Aujourd’hui, elles rendent difficile ou incertaine l’étude de certains pans de notre histoire. Pourtant, un défi d’une tout autre taille attend les AGR : le numérique.

Vous faites le bilan des pertes qu’a subies la Belgique en termes d’archives au cours des deux guerres mondiales. En quoi constituent-elles un handicap aujourd’hui ?

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2 Commentaires

Posté par Chalet Alain, mercredi 8 février 2023, 13:04

Dans beaucoup de cas, nous n'avons même plus les outils pour lire ce qui a été archivé numériquement il y a dix ans. Le numérique est actuellement le royaume du bricolage et de l'éphémère. Pour que cela change, il faudrait beaucoup d'efforts et de discipline... donc tout le contraire de notre société décadente.

Posté par Fonder Daniel, mercredi 8 février 2023, 11:11

Et les archives numériques se multiplient avec un coût énergétique effrayant. Il est actuellement possible de les enregistrer à long terme. C'est malheureusement très couteux et encore plus couteux d'y donner accès. Pour des archives "mortes" sans doute le papier a-t-il encore sa valeur. L'effet très "mode" de la digitalisation doit toujours être lié à une indexation rendant leur accès efficace. Reste maintenant à mettre en place un stockage peu énergivore et à établir LES RèGLES !

Posté par Chalet Alain, mercredi 8 février 2023, 13:04

Dans beaucoup de cas, nous n'avons même plus les outils pour lire ce qui a été archivé numériquement il y a dix ans. Le numérique est actuellement le royaume du bricolage et de l'éphémère. Pour que cela change, il faudrait beaucoup d'efforts et de discipline... donc tout le contraire de notre société décadente.
Posté par Fonder Daniel, mercredi 8 février 2023, 11:11

Et les archives numériques se multiplient avec un coût énergétique effrayant. Il est actuellement possible de les enregistrer à long terme. C'est malheureusement très couteux et encore plus couteux d'y donner accès. Pour des archives "mortes" sans doute le papier a-t-il encore sa valeur. L'effet très "mode" de la digitalisation doit toujours être lié à une indexation rendant leur accès efficace. Reste maintenant à mettre en place un stockage peu énergivore et à établir LES RèGLES !