Manifestation contre l’évaluation des enseignants: «Paul Magnette est conscient du risque électoral»
Ils étaient plusieurs centaines de manifestants, ce mardi matin, devant le siège du PS Carolo. Les représentants syndicaux ont pu rencontrer Paul Magnette pour dénoncer le projet d’évaluation des enseignants.


Plusieurs centaines de manifestants (500 selon la police et 1.000 selon les syndicats) étaient présents ce mardi matin devant le siège du PS carolo. En front commun syndical, les syndicats enseignants poursuivent leurs actions de mobilisation entamées l’an dernier avec quatre grandes manifestations. Cette fois, ils entendaient bien faire part de leur colère à l’égard du projet de décret sur l’évaluation des enseignants.
Si les syndicats s’accordent tous sur la nécessité de développer les compétences professionnelles des enseignants, ils rejettent en bloc la procédure pouvant aboutir au licenciement de ceux-ci, en particulier lorsqu’ils sont nommés à titre définitif. Et ce malgré les garanties fixées par la ministre de l’Education, Caroline Désir (PS). « Le décret n’est pas suffisamment protecteur face aux décisions arbitraires des directions ou pouvoirs organisateurs », insiste Roland Lahaye, secrétaire général de la CSC-Enseignement.
Lors de cette action, les représentants syndicaux ont eu l’occasion de rencontrer le président du parti socialiste, Paul Magnette. « Nous lui avons rappelé que nous étions favorables au premier volet de la réforme, à savoir l’accompagnement plus poussé des enseignants. En revanche, nous nous opposons à la procédure qui peut aboutir au licenciement, du moins en état », précise Roland Lahaye. « Les négociations étant en cours, des avancées sont encore possibles, nous dit le président socialiste. Lorsque nous sommes sortis, il a tenu à s’adresser directement aux participants, les invitant à privilégier la négociation. »
Conséquences électorales
Il faut dire que la colère gonfle dans les rangs syndicaux, en particulier du côté du syndicat socialiste qui a menacé de quitter la table de négociations du Pacte d’excellence. « Evidemment, le président ne peut prendre d’initiatives par rapport à sa ministre. Il la protège et dit que c’est à elle de gérer », indique Joseph Thonon, président de la CGSP-Enseignement. « M. Magnette est, par contre, conscient que ce blocage risque d’avoir des conséquences électorales. Les enseignants représentent une manne électorale importante pour le PS. »
Le comité de concertation du Pacte, composé de représentants du cabinet de la ministre, des syndicats et des pouvoirs organisateurs, se réunira à nouveau ce jeudi. Les syndicats ont indiqué qu’ils se rendraient à la table des négociations avec de nouvelles propositions. Sans s’être fixé un calendrier précis, le front commun syndical entend poursuivre son petit tour des présidents de partis au pouvoir en Fédération Wallonie-Bruxelles.
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Posté par Chalet Alain, mercredi 8 février 2023, 13:42
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Posté par Moriaux Raymond, mercredi 8 février 2023, 18:28
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Posté par Smyers Jean-pierre, mercredi 8 février 2023, 8:53
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Posté par Moriaux Raymond, mardi 7 février 2023, 17:25
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Posté par collin liliane, mardi 7 février 2023, 15:08
Plus de commentairesNe surtout pas lutter contre la paresse et la médiocrité: elles constituent le fonds de commerce du PS.
De ce PS, peut-être. Mais certainement pas des véritables socialistes.
Cédant au "football panique", le président du PS multiplie les marques d'absence de solidarité avec "ses" ministres, et superpose sa crainte d'une dérouillée aux élections à leur domaine de compétence. Renier Mme Désir en est un exemple, d'autre vont suivre.
J'avais expliqué que ce comportement de protection des "schtroumpfs noirs" est à l'opposé des valeurs de la gauche parce qu'il ne respecte ni la dignité du travail ni les travailleurs eux-mêmes mais la censure l'a gommé.
"Les enseignants représentent une manne électorale importante pour le PS". C'était vrai, mais il n'est pas certain que ce le soit encore.