«La bande sur la lande». La jeunesse, ce frêle esquif
Au Théâtre Varia à Bruxelles avant le Théâtre de Namur, Nelly Latour compose le portrait ténébreux d’une jeunesse paumée, dont les maladroits élans de vie et d’amour s’échouent comme des baleineaux blessés sur les rives d’un monde indifférent.

Baguette de majorette, costumes fringants aux couleurs de l’harmonie locale, cuivres rutilants : Eddy, Edith et Céleste débarquent en fanfare. Littéralement ! Car aujourd’hui, en ce 14 juillet dans la petite ville d’Ambleteuse, au nord de la France, c’est jour de fête. Très vite pourtant, l’ambiance semble aussi grise que la météo sur cette côte battue par les vents. Parce qu’en pleine parade, Eddy a dérobé l’arme de l’adjudant et pointé le canon vers la foule, la bande s’est enfuie pour se réfugier dans une vieille salle des fêtes désaffectée, au bord de la mer.

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