Boucle du Hainaut: la détermination des opposants ne faiblit pas
Riverains et communes continuent à plaider pour un enfouissement de la ligne. Les déclarations se multiplient en faveur de cette vision : des bourgmestres, Elio Di Rupo, Jean-Luc Crucke…
La semaine dernière, le gouvernement wallon ouvrait la voie à une possible révision de cinq plans de secteur afin d’établir un périmètre de réservation visant à accueillir un jour la Boucle du Hainaut, cette ligne à très haute tension longue de 84 km. Formellement, cette décision n’est pas déterminante. Elle débouchera sur une étude d’incidences et sur d’innombrables étapes à venir. Comme Willy Borsus (MR) n’a de cesse de le dire : « Rien n’est fait ! »
Mais le symbole est fort. L’opposition des riverains et des bourgmestres des quatorze communes concernées reprend vigueur autour d’une proposition alternative : un enfouissement de la ligne, en courant continu, beaucoup plus coûteux, mais moins sensible pour les habitants et l’environnement. Interrogé par SudInfo, le ministre-président Elio Di Rupo (PS) n’y va pas par quatre chemins, lui non plus : « Bien entendu, je suis favorable à l’enfouissement ! »
Au niveau local, les bourgmestres de Celles, Frasnes-les-Anvaing et Mont-de-l’Enclus ont rameuté la presse pour répéter leur opposition au projet porté par Elia. Particularité : ces trois maïeurs sont libéraux, comme le ministre Borsus, qui porte le dossier.
Et comme Jean-Luc Crucke, ancien bourgmestre de Frasnes et ancien ministre : « J’ai toujours dit que j’étais favorable à l’enfouissement. La décision de jeudi m’aurait posé problème si j’étais toujours au gouvernement. Je vais interroger le ministre : c’est un rendez-vous manqué avec l’histoire de la décarbonation, un choix budgétaire privilégiant l’effet capitalistique plutôt qu’un environnement sain et porteur de bonheur. »
A ce train-là, la Boucle du Hainaut va s’inviter dans le débat interne au MR. Les trois bourgmestres picards ont d’ailleurs été invités à s’expliquer au siège du parti. « Même pas peur, nous sommes déterminés », commente un de ces élus qui attendait encore confirmation du rendez-vous, mercredi après-midi.
© Rossel & Cie - 2023
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir5 Commentaires
Facile de dire yaka... Quand on n'est ni ingénieur ni électricien ni spécialiste. Enfouir c'est (peut être) possible sur quelques km, pas plus et très coûteux !. Les lignes à 380.000vexistent un peu partout dans le monde et même en Belgique depuis des décennies. L'intérêt général doit primer à la fin et au moindre coût pour la communaute
D’accord sur tout, sauf sur le moindre coût !
Et toujours le silence assourdissant des Ecolos, alors que c'est pour amener l'électricité RENOUVELABLE éolienne offshore. Toujours pas le courage de défendre vos idées Mr Nollet, pourtant vous habitez pas trop loin de la zone.
Une ligne de connexion indispensable et le projet aérien est manifestement la meilleure solution tant techniquement qu'économiquement. Tous les experts sont d'accord tant belges qu'étrangers. Et quelques petits esprits d'une secte NIMBY font du foin, multiplient les solutions de bricolage alternatifs qui rendront cette liaison très couteuse et moins efficace. Multiplier les liaisons point à point en continu ne sont pas souhaitable dans un réseau maillé. Et le Crucke n'a jamais arrêté de faire du cinéma, qu'il partent donc vite marché au loin au lieu d'écraser le sol wallon à piétiner ....
Ah, censuré, je reposte en résumé. Plus cher de combien, parce que Elia facturera aux consommateurs via la facture d'électricité. Pour ceux qui n'ont pas de panneaux photovoltaiques bien sûr. Tous ces Politiques qui sont pour l'enfouissement ont-ils lu un rapport de faisabilité ? Et sur le surcoût ?