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Maria Ressa, Nobel de la paix: «Nos émotions sont la porte d’entrée pour nous pousser à agir de manière irrationnelle»

La journaliste, récompensée en 2021, est poursuivie aux Philippines pour ses travaux d’enquête. « Les opérations de désinformation visent à susciter notre méfiance à l’égard de tout », déclare-t-elle à propos des réseaux sociaux.

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Sans perdre le sourire ni hausser la voix, sans faire preuve d’une préoccupation excessive, la journaliste philippine Maria Ressa, 59 ans, explique que même si elle a remporté le prix Nobel de la paix en 2021 et a été élue « Personnalité de l’année » par le magazine Time en 2018, elle court toujours le risque de passer le reste de ses jours en prison.

Pendant plusieurs décennies, elle a travaillé comme reporter pour CNN en Asie, mais c’est l’arrivée au pouvoir du président Rodrigo Duterte qui a fait d’elle l’une des références mondiales de la liberté d’expression. Si le 18 janvier dernier a marqué pour elle une victoire judiciaire, avec son acquittement dans une supposée affaire d’évasion fiscale, elle reste sous le coup d’autres accusations qui, d’après plusieurs associations de défense des droits de l’Homme, sont elles aussi purement politiques.

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