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Procès des attentats à Bruxelles: Abdeslam a été manipulé par Abaaoud, selon ses proches

Selon le père et la fiancée de Salah Abdeslam, celui-ci a été manipulé par son voisin molenbeekois Abdelhamid Abaaoud. Son entourage affirme ne pas le reconnaître dans ce qui s’est passé à Paris et à Bruxelles.

Temps de lecture: 2 min

Salah Abdeslam, directement impliqué dans les attentats de Paris du 13 novembre 2015, a été manipulé par son voisin molenbeekois Abdelhamid Abaaoud, ont estimé le père et la fiancée de l’accusé lors de l’enquête de moralité le concernant. C’est ce qu’ont expliqué mercredi après-midi les juges d’instruction et enquêteurs dans leur présentation du terroriste français devant la cour d’assises chargée de juger les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles.

Celui qui fut connu comme l’ennemi public nº1 au lendemain des attaques à Paris, où il était censé se faire exploser au Stade de France, était une personne aimant faire la fête, sortir avec ses amis, fréquenter des boîtes et aller danser, selon la description de ses proches. Aucun ne le reconnait dans ce qui s’est passé à Paris et dans la foulée.

Aux yeux du père et de la fiancée de l’époque de Salah Abdeslam, ce dernier et son frère Brahim, l’un des terroristes du commando des terrasses le 13 novembre 2015 (où il se fera exploser), ont été manipulés par Abdelhamid Abaaoud. Le coordinateur des attentats parisiens était un voisin des Abdeslam à Molenbeek.

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L’accusé, que sa famille n’avait auparavant jamais connu comme quelqu’un de pratiquant, a changé dans l’année précédant le 13 novembre 2015. Il s’est mis à prier, ce qui était une bonne chose pour son père, car cela l’écartait des voyous, dira-t-il.

Selon le rapport d’une enquête psychiatrique à laquelle Salah Abdeslam s’est plié en France en décembre 2021, il considère l’année 2010 comme un moment de bascule. Avec Abdelhamid Abaaoud, ils tentent de cambrioler une concession automobile et sont condamnés. C’est alors la première fois que le Français est incarcéré et qu’il a affaire à la justice. Il perd son emploi à la Stib, dans la maintenance, à sa sortie de prison.

Il confie avoir préféré abandonner le mode de vie facile à l’occidentale et de « peut-être rencontrer la mort ». « Moi, j’ai envie de vivre dans un Etat islamique où on applique la charia », dira-t-il en conclusion de cette enquête psychiatrique.

 

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