La SNCB se mobilise contre les agressions en hausse envers son personnel (photo)
La Société nationale des chemins de fer belges lance une campagne contre les agressions, en hausse, envers le personnel du rail.

La SNCB a lancé jeudi, à la gare du Nord de Bruxelles, une grande campagne de sensibilisation contre les agressions envers le personnel du rail. L’an dernier, 1.900 cas de violences physiques ou verbales ont visé accompagnateurs, agents de Securail et personnel de gare, soit cinq par jour. La CEO de la SNCB Sophie Dutordoir a plaidé devant les ministres de la Mobilité Georges Gilkinet, de la Justice Vincent Van Quickenborne et de l’Intérieur Annelies Verlinden pour une « collaboration soudée afin de faire face à cette évolution sociétale ».
En signe de « coup de sifflet final aux agressions », un concert de sifflements a retenti jeudi matin dans la gare bruxelloise. Parmi le personnel ferroviaire sifflet aux lèvres, Nacera, Maxime, Dalila ou encore Johan, qui prêtent leur visage à la campagne déclinée jusqu’à la mi-mars en affiches et sur les écrans des gares et des trains. « J’ai demandé de retirer les pieds du siège », « de baisser la musique », « de ne pas fumer » ou tout simplement « un titre de transport. Cela ne mérite pas une agression ». Derrière ces témoignages, leurs portraits défigurés par du verre brisé sous l’impact d’un coup.
Violence en hausse depuis le covid
Cette violence est en recrudescence depuis la crise du coronavirus : +60 % par rapport à 2019. Rien qu’en janvier de cette année, elle a augmenté de 50 % par rapport à la même période l’an passé. Les derniers exemples sont récents : ces dimanche en région liégeoise et mercredi à Courtrai, entraînant des arrêts de travail spontanés.
En 2022, les agressions (physiques pour 40 % d’entre elles) ont provoqué l’absence de 450 collaborateurs et collaboratrices du rail. La moitié avait pour origine une fraude, 17 % constituaient des agressions gratuites, 16 % suivaient des infractions (comme rouler à vélo ou fumer sur le quai), 9 % des « comportements perturbateurs » (ébriété, etc.), tandis qu’une minorité étaient liées aux services (5 %) ou aux mesures sanitaires (4 %).
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cette historie de campagne de sensibilisation fait rire. Voir une patrouille de police dans une gare ou dans un train est plus difficile que de voir une étoile filante. Voilà le vrai problème
il faudrait déjà empêcher aux gens sans billets de monter dans les trains là où c'est possible (portique avant chaque quai par exemple).
Une très bonne solution, effectivement.
Que la SNCB s'adresse à Justice et à son laxisme chronique. S'il y avait pour les fraudeurs des peines réellement dissuasives en cas d'agression ...