Enseignement supérieur: la FEF s’oppose au nouveau calendrier académique
La révision des rythmes académiques, soutenue par les établissements et la ministre de l’Enseignement supérieur, ne rencontre pas la faveur des étudiants francophones. La FEF s’inquiète de la trop grande liberté accordée aux établissements.


Dans une note de minorité adressée à l’Ares (la coupole de l’enseignement supérieur), la Fédération des étudiants francophones (FEF) se montre réticente face à la révision des rythmes académiques soutenue par la ministre de tutelle, Valérie Glatigny (MR), et les établissements d’enseignement supérieur. La FEF dit s’opposer à toute réforme qui n’irait pas de pair avec « une révision antérieure et approfondie des pratiques d’enseignement, d’évaluation et des moyens supplémentaires ».
Les représentants étudiants estiment que le projet, tel que proposé actuellement, se concentre principalement sur un alignement avec le calendrier de l’enseignement obligatoire, laissant de côté « d’autres questions essentielles visant, pourtant, le bien-être des étudiants ».
Balises et souplesse
L’an dernier et dans la foulée de la réforme des rythmes de l’enseignement obligatoire, Valérie Glatigny avait confié à l’Ares la gestion d’un groupe de travail réunissant les universités, les hautes écoles, les écoles supérieures des arts, les syndicats, les étudiants, les mouvements de jeunesse et le monde sportif. Ce groupe de travail était chargé de dégager les grands principes de la future réforme qui bouleverserait l’enseignement supérieur.
Après plusieurs mois de discussions, le groupe de travail s’est accordé sur différents points : une rentrée fin août alignée sur le calendrier des plus jeunes, un véritable break durant les périodes de Noël et Nouvel An, une fin de second quadrimestre à la mi-mai et une troisième session avancée fin juin pour permettre une véritable coupure en juillet-août. Chaque institution serait libre de fixer les périodes de remédiations, de blocus et d’examens. Le timing de mise en œuvre reste, lui, à préciser.
Au Soir, Valérie Glatigny se disait favorable à une certaine souplesse. « En dehors des semaines de cours obligatoires, les universités peuvent ménager des temps d’étude pour les étudiants, ça se fait en général en concertation avec les conseils étudiants. Ce n’est pas à la ministre de réguler dans un décret le nombre de semaines de blocus pour telle ou telle formation. »
Mais pour la Fédération des étudiants francophones, pourtant conviée au groupe de travail, cette souplesse « ouvre la porte à une différence de traitements entre les étudiants ». « Sans les conditions réunies, nous ne pourrons pas soutenir l’avis de l’Ares, ni aucune autre réforme du rythme académique. » Pas de doute que cette révision des rythmes suscitera autant de débats que celle de l’enseignement obligatoire.
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BINGO ! Alors que la réforme des périodes d'études et de congés permet plus d'autonomie aux étudiants dans l'organisation de leur travail, voilà que la FEF s'y oppose. Doit-on vraiment s'en étonner?
L'essence de la FEF, c'est d'être contre tout.
Ne soyons pas mauvaise langue: la FEF n'est pas opposée aux bourses pour tous les étudiants, aux kots gratuits ou aux diplômes distribués sans examens :-)
La FEF est extrêmement orientée sur le plan politique et ne représente pas du tout la majorité des étudiants. Et surtout pas ceux qui étudient réellement et sérieusement! Sur ce coup-ci, on ne peut cependant pas lui donner entièrement tort.
@ Chalet. La FEF est surtout le réservoir d'ECOLO. Allez voir le cursus des cabinettards ECOLO : tous sont passés par la FEF.