Mutilations, gouffres psychologiques, amalgames avec les LGBT: le sort méconnu des personnes intersexes
En tournée en Belgique, le spectacle « Les variations silencieuses » met en lumière une réalité taboue et source de méconnaissance : l’intersexuation. Pour beaucoup, c’est la lettre « I » dans LGBTQIA+, mais pour les concernés, c’est souvent un calvaire ou des malentendus qu’il convient d’énoncer.

Alors, c’est une fille ou un garçon ? » C’est LA question qui attend tout jeune parent à la maternité. Inoffensive dans la plupart des cas, et réglée en une réponse simple et tranchée, cette interrogation peut ouvrir un abîme de doutes, de craintes, de maltraitances médicales (voire de mutilations sexuelles), de traitements dégradants et de traumatismes psychologiques qui accompagnent toute une vie. Parce qu’elles sont nées avec des caractéristiques biologiques qui ne correspondent pas aux définitions binaires des corps masculins et féminins, certaines personnes sont étiquetées « intersexes ». Selon la plupart des organisations de défense des droits humains, dont l’ONU, ce serait 1,7 % des naissances qui présentent ainsi des variations de caractéristiques physiques ne rentrant pas dans les strictes définitions médicales du masculin ou du féminin.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
Les ambiguites sexuelles congenitales sont beaucoup plus rares que ne l’affirme l’auteur de l’article, dont par ailleurs le ton agressivement ideologique ne peut que nuire aux relations entre ces patients, leurs familles et leurs medecins. Le sujet ne se prete pas au militantisme, fut-il theatral.
Le chiffre de 1.7% est très critiqué par la communauté scientifique, qui parle plutôt d’une prévalence de 0.02% à 0.05%. 1.7% provient d’une étude assez isolée de la chercheuse (et activiste - ce qui me semble un oxymore) Anne Fausto-Sterling dont les réanalyses ont relevé de nombreuses erreurs. Evidemment, sous la pression des activistes, l’ONU et les journaux ont gardé le chiffre le plus impressionnant. Cela ne justifie toutefois en rien la mutilation des enfants concernés.
Comme quoi, la Belgique n'est pas mieux que l'Afrique et autres pays où on pratique l'excision!!!
Il faut une loi qui interdit strictement toute médication ou mutilation génitale sur les enfants et adolescents mineurs ( moins de dix-huit ans), fille ou garçon.