Enseignement supérieur: un prof sur deux change de métier dans les cinq ans
Quel est le profil des profs de l’enseignement supérieur ? Comment a-t-il évolué ces quinze dernières années ? Des données statistiques compilées par l’Ares, deux tendances « inquiétantes » se dégagent : la baisse de l’encadrement et le taux d’abandon des enseignants.


L’Ares vient de publier sa bible statistique sur le personnel des établissements d’enseignement supérieur. Derrière les centaines de milliers de données collectées, l’objectif est de mieux comprendre qui sont les enseignants de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et comment leur profil a évolué au cours des quinze dernières années. Si l’école obligatoire est frappée par de nombreux maux (départ précoce, vieillissement de son personnel), ceux-ci n’épargnent pas l’enseignement supérieur. Pour Laurent Despy, administrateur de l’Ares, des tendances « particulièrement inquiétantes » se dégagent, ce qui devrait inviter les autorités politiques à « se saisir de l’outil d’aide au pilotage que représente cette note ».
1

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir5 Commentaires
Je suis entrée dans le Supérieur, il y a 17 ans, avec tous les titres requis y compris pédagogique et après 20 années d’expérience dans tous les secteurs de l’enseignement : secondaire inférieur, supérieur, promotion sociale, enseignement en alternance… Je suis une femme. C’est simplement un fait. Et vu que je ne travaille pas avec mes ovaires, c’est un fait de peu d’importance. Certes, j’ai connaissance des statistiques qui tendent à prouver que, depuis que l’enseignement est majoritairement aux mains de femmes qui « maternent », le niveau baisse. Encore faudrait-il prouver qu’il y a effectivement un lien de cause à effet entre deux constats concomitants. Je connais aussi des enseignants masculins qui laissent passer les étudiants pour ne pas avoir de seconde session trop lourde. Le débat n’est donc pas là. Par contre, au moment où les femmes entraient dans l’enseignement, les méthodes pédagogiques imposées changeaient et la société basculait dans une nouvelle ère: méthode moderne, fin de l’effort, enfant-roi… Tant et si bien que les étudiants qui arrivent dans le Supérieur n’ont plus les bases générales nécessaires pour aborder le Supérieur puis y progresser. Parmi mes collègues, ceux qui partent, partent dégoûtés de ce qu’on leur demande de faire : une multitude de tâches administratives, des « remédiations » de matières du primaire, un abaissement du niveau (essentiellement dû à une méconnaissance du vocabulaire de l’abstraction), le tout chapeauté par une vision « managériale ». Un ami biologiste a donné sa démission l’année dernière car il n’en pouvait plus de répéter qu’un ver de terre n’a pas de colonne vertébrale. Il faut que tous aient accès à l’enseignement supérieur mais tous n’ont pas les compétences pour y réussir. Nous avons une obligation de moyens, pas de résultats. Or, on nous demande des chiffres de réussite y compris pour les étudiants qui attendent patiemment que la connaissance leur rentre dans le cerveau… sans effort, sans stress, accessoirement, en passant… Et cette demande est une forme de violence institutionnelle basée sur le mépris de notre expertise. L’ARES devrait vraiment inspecter le niveau des étudiants qui arrivent : sa lanterne serait mieux éclairée.
"Durant l’année scolaire 2021-2022, la proportion de femmes était de 54,74 %. Bon point, donc." POURQUOI UN BON POINT ? À quoi bon vouloir forcer une "nécessaire égalité" quand les différences biologiques, psychologiques et sociologiques sont patentes ? Mes pires managers ont toujours été des femmes qui, en surcompensant, se faisaient généralement éjecter. Elles confirmaient les travers qu'on leur prêtait. Cet article fait pareil.
Vous tombez dans la caricature là! ..... Donc, si je vous comprends bien, les femmes sont les pires managers à cause de leurs différences ..... biologiques??? (il faut donc une b*** pour être manager?)???? Eh, ben ... y a encore du pain sur la planche de l'inclusion, de la non-discrimination, du respect des différences etc etc ..... on comprends mieux pourquoi elles manifestent!
Les fonctions manageriales ne m'ont jamais intéressé. Je constate, vous projetez.
Feriez vous un complexe d'infériorité vis a vis des femmes ? Ou bien vous leur en voulez d'avoir eu des places que vous pensiez obtenir mais n'aviez sans doute pas les qualités pour les occuper ? Si certaines femmes n'ont peut etre pas leur place a certains postes, il en va tout autant pour certains hommes (qui sont parfois d'ailleurs pire que les femmes dans ces fonctions de mamager)