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Evaluation des enseignants: Caroline Désir adresse une nouvelle mouture aux syndicats

Le mois dernier, plusieurs syndicats enseignants avaient menacé de claquer la porte du Pacte pour un enseignement d’excellence – ce vaste plan de réformes de l’enseignement francophone entamé sous la législature précédente, NDLR – si la possibilité de licenciement en bout de procédure d’évaluation était maintenue.

Temps de lecture: 2 min

La ministre de l’Éducation Caroline Désir (PS) a communiqué jeudi après-midi au front commun syndical une nouvelle version du mécanisme d’évaluation qu’elle souhaite pour les enseignants à l’avenir.

Source de tensions depuis des mois entre le gouvernement et les syndicats, le projet ouvre notamment la possibilité de licencier, à l’issue d’une longue procédure et d’un programme de formations, les enseignants qui feraient toujours preuve de carences manifestes.

Interrogés jeudi soir, des représentants syndicaux indiquaient que les modifications apportées étaient au nombre d’une demi-douzaine environ, mais sans évacuer la possibilité de licenciement en bout de procédure, principal motif du courroux des syndicats depuis des mois.

« Cette réforme comporte un premier volet de soutien et développement des compétences que nous soutenons pleinement, et un second sur le mécanisme d’évaluation qui peut conduire à un licenciement », rappelle Adrien Rosman, du Setca-SEL. « À nos yeux, le volet 1 se suffit à lui-même. Le statut de l’enseignant permet déjà actuellement le licenciement en cas de dysfonctionnement grave », ajoute le permanent.

Selon lui, la dernière mouture du texte envoyée ce jeudi par le cabinet Désir n’élimine pas ce lien entre formation et possibilité de licenciement. « C’est notre ligne rouge ! », insiste-t-il.

Comme il est de coutume, les négociateurs syndicaux vont à présent soumettre le nouveau texte à leurs instances pour avis.

Mardi après-midi, ils retrouveront une nouvelle fois la ministre Désir pour discuter du texte. Mais vu l’étroitesse des délais, il n’est pas sûr que les avis des différents délégués auront eu le temps de remonter d’ici là, disait-on jeudi soir dans les rangs syndicaux.

Interrogé jeudi par Belga, le cabinet de la ministre Désir n’a pas souhaité donner de détails sur le nouveau texte soumis à la discussion.

Le mois dernier, plusieurs syndicats enseignants avaient menacé de claquer la porte du Pacte pour un enseignement d’excellence – ce vaste plan de réformes de l’enseignement francophone entamé sous la législature précédente, NDLR – si la possibilité de licenciement en bout de procédure d’évaluation était maintenue.

Un départ des syndicats du Pacte pourraient compliquer la poursuite de ce vaste chantier, encore loin d’être arrivé à son terme.

À lire aussi Caroline Désir sur l’évaluation des profs: «On ne peut pas faire d’angélisme»

 

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4 Commentaires

  • Posté par CORNEZ JEAN, mercredi 22 mars 2023, 18:27

    Devant une pénurie importante d'enseignants, les contreindre à subir des évaluations ne va pas remplir les cadres. De plus quelle compétence certains directeurs ont-ils, parfois placés à ce.poste pour incompétence pédagogique, voire par piston politique.

  • Posté par Moriaux Raymond, vendredi 10 mars 2023, 9:26

    Curieux ce manque de commentaires un jour de grève nationale. Les habitués de ces forums (fora) ne s'y rendraient-ils que pendant leurs heures de travail ? Nooon, évidemment. C'est juste qu'ils dorment encore...

  • Posté par Moriaux Raymond, vendredi 10 mars 2023, 18:10

    Non, ils sont vraiment tous en grève totale. J'espère qu'ils n'ont quand même pas aussi arrêter de respirer.

  • Posté par Moriaux Raymond, vendredi 10 mars 2023, 18:10

    Non, ils sont vraiment tous en grève totale. J'espère qu'ils n'ont quand même pas aussi arrêter de respirer.

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