Les Racines élémentaires de Ginette Kolinka: «J’ai connu l’horreur mais je peux crier que j’ai eu une vie heureuse»
A 98 ans, Ginette Kolinka se rend encore dans les écoles pour témoigner de l’horreur nazie. Mais de ses douleurs, la « passeuse de mémoire » a fait une force. Celle d’aimer la vie. Son fils Richard, batteur de Téléphone, est son plus grand bonheur.


Sur la porte d’entrée de son appartement, elle a collé un petit mot : « La Madame se faisant vieille et les oreilles suivant le même chemin, sonnez deux ou trois fois. Signé : J net ». A 98 ans, Ginette Kolinka n’a pas perdu ni l’espièglerie ni l’humour. Face à l’horreur qu’elle a traversée, c’est comme une ode à la vie.
Je ne serais pas devenue qui je suis si…

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Madame, j’ai été très touché par votre témoignage. Mon pèlerinage à Auschwitz-Birkenau, en 2005, m’a laissé de profonds souvenirs de ces camps ternes et lugubres que nos accompagnateurs, anciens déportés (Paul Halter, Jacques Rotenbach, Paul Sobol, Henri Kichka, Marie Pinhas, aujourd’hui décédés) s’efforçaient de nous dépeindre à l’époque de leur « plein rendement » sous la neige et le froid. Le jour de notre visite à Birkenau, à la fin du mois de mars, il faisait bon. Le ciel était serein, l’air très doux. Au pied de l’escalier en ruine du Crématoire II, Henri Kichka nous parlait de la « sélection » le long la rampe ; devant le Zentralsauna , Paul Sobol nous expliquait la déshumanisation des Häftlinge (prisonniers) devenus des Stücke (pièces). Mais comment exprimer l’inexprimable ? Elie Wiesel écrivait « Seuls ceux qui ont connu Auschwitz savent ce que c’était. Les autres ne le sauront jamais. Au moins comprendront-ils ?... » Je vous présente mes respects, Madame Kolinka.