Le CHU Saint-Pierre à Bruxelles victime d’une cyberattaque
Si, pour l’heure, les urgences et les SMUR sont déviés vers les établissements voisins, l’hôpital a pu maintenir le reste de son activité.


Il était environ une heure du matin dans la nuit de vendredi à samedi lorsque les serveurs informatiques du CHU Saint-Pierre à Bruxelles ont commencé à sérieusement ralentir, mettant en alerte les informaticiens de garde. « Très vite, ils ont pu détecter une activité anormale sur le réseau informatique et vers 4 h du matin, ils établissaient que nous étions plus que probablement victime d’une cyberattaque, explique Philippe Leroy, CEO du CHU. En collaboration avec les services spécialisés de la police fédérale et du parquet, nous avons lancé le plan d’urgence spécifiquement établi pour ce genre de situation. Plusieurs hôpitaux ayant déjà été la cible de pirates informatiques, nous avons mis en place une procédure pour pouvoir maintenir au maximum l’activité de l’hôpital. »
Concrètement, ces procédures impliquent la déconnexion des serveurs et un retour à la communication « papier » au sein de l’hôpital. « Les appareils des blocs opératoires ou nécessaires aux patients ne sont pas touchés, l’activité hospitalière fonctionne donc normalement, assure le CEO. Par mesure de précaution, nous dévions pour l’instant les ambulances et SMUR vers les établissements voisins mais si quelqu’un se présente aux urgences nous sommes parfaitement capables de le prendre en charge. Le principal souci rencontré avec la communication « papier » est qu’elle ralentit l’activité, mais elle ne l’empêche certainement pas. Toute l’équipe est à son poste et nous gérons les choses dans le calme. »
Avec l’aide des policiers fédéraux, l’équipe informatique de l’hôpital s’attelle à sécuriser les serveurs et relancer au plus vite le réseau informatique. « Pour l’heure nous n’avons pas d’indice d’un quelconque vol de données des patients, assure le CEO. Nous ne savons pas encore quand les urgences pourront reprendre leurs activités normales mais toutes les consultations et hospitalisations prévues sont maintenues. Le bloc d’accouchement fonctionne lui aussi normalement même si nous préférons à ce stade, envoyer les accouchements à risque vers les hôpitaux voisins. »
On ne connaît pas l’origine et l’objectif de cette cyberattaque ni si une rançon a été réclamée.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir6 Commentaires
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Posté par GEORGES Jean, dimanche 12 mars 2023, 10:58
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Posté par Usual Suspect, dimanche 12 mars 2023, 17:20
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Posté par Smyers Jean-pierre, dimanche 12 mars 2023, 15:35
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Posté par Usual Suspect, dimanche 12 mars 2023, 7:46
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Posté par Esquenet Alexandre, samedi 11 mars 2023, 18:02
Plus de commentairesOu quand l'administratif est plus important que le médical...
Je vais me risquer à répondre à la place de GEORGES Jean : pour certains hôpitaux, surtout les publics et intercommunales comme Vivalia par exemple, le plus important aux yeux de leur direction est que l'administration de leur organisme réponde aux attentes politiques des pouvoirs en place. Le médical, la sécurité et plus encore le respect des patients, passent après.
Curieux commentaire. À quoi faites vous allusion?
Quelle différence avec la gestion du même problème par Vivalia... Au moins au CHU Saint-Pierre, la direction a pris au sérieux les risques de panne informatique et mis en place des solutions.
Toute la gestion des databases avait été donnée aux Russes il y a quelques années, un choix fantastique.