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Crise de l’accueil: des demandeurs d’asile occupent un bâtiment fédéral inoccupé, la police est présente sur place

Les exilés, en majorité des demandeurs d’asile selon le collectif Stop à la crise de l’accueil, ont pris possession du bâtiment dimanche vers 15h et ont bloqué les entrées de l’intérieur.

Temps de lecture: 3 min

Une septantaine de demandeurs d’asile qui n’ont pas pu obtenir de place dans le réseau d’accueil et sont à la rue depuis plusieurs jours ont pris possession d’un bâtiment inoccupé, dimanche après-midi, rue Georges Matheus à Saint-Josse-ten-Noode. Des patrouilles des zones de police Bruxelles-Nord et Bruxelles-Capitale/Ixelles sont intervenues sur place.

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Le bâtiment, qui vient d’être rénové et est destiné à accueillir le futur centre de crise national, est référencé au numéro 25 de la rue Georges Matheus à Saint-Josse-ten-Noode, mais dispose aussi d’une entrée donnant sur le boulevard du Roi Albert II, située sur la commune de Bruxelles. Les exilés, en majorité des demandeurs d’asile selon le collectif Stop à la crise de l’accueil, ont pris possession du bâtiment dimanche vers 15h et ont bloqué les entrées de l’intérieur. Une cinquantaine d’occupants étaient annoncés, mais ils sont finalement environ septante à l’intérieur.

Des patrouilles des zones de police Bruxelles-Nord et Bruxelles-Capitale/Ixelles sont ensuite intervenues sur place et ont entamé un dialogue avec les représentants du collectif de soutien des demandeurs d’asile.

La prise de possession de ce bâtiment, propriété de l’État fédéral, intervient après l’expulsion de ces demandeurs d’asile de l’Allée du Kaai, vendredi, où ils s’étaient établis, faute d’avoir pu obtenir une place dans un centre d’hébergement de Fedasil, l’agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile. Or, rappelle le collectif de soutien, la Belgique a le devoir de leur assurer un accueil digne.

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« Ces gens qui sont à l’intérieur, ce sont des demandeurs d’asile qui ont droit à être hébergés par l’État », a rappelé Me Marie Doutrepont. L’avocate, qui défend plusieurs dossiers de demandeurs d’asile en justice, était présente sur place dimanche. « Ils ont été expulsés successivement du ’palais des droits’ (une occupation temporaire à Schaerbeek, NDLR) puis du camp le long du canal. Ensuite, certains ont enfin pu être hébergés par l’État, mais pas tous. Ceux qui ne l’ont pas été ont trouvé refuge dans un autre squat, l » Allée du Kaai » (avenue du Port à Bruxelles-Ville, NDLR), et en ont été expulsés à nouveau vendredi soir. Ils sont donc venus s’installer ici, dans un bâtiment qui est symbolique puisqu’il est à l’État fédéral. C’est une manière de rappeler encore une fois que l’État a des obligations vis-à-vis de ces personnes », a-t-elle commenté.

« Ce qu’on demande, bien sûr, c’est que ces personnes soient logées dans des conditions dignes, parce que là c’est de l’extrême urgence, pour éviter qu’ils dorment en rue », a-t-elle ajouté.

 

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