L’inflation a creusé les inégalités sociales et régionales
L’indice Testachats sur le niveau de difficulté financière éprouvée par les Belges pour consommer est sans appel : la hausse des prix a inexorablement dopé le nombre de personnes vivant sur le fil et accentué les disparités dans notre société.


Les études sur l’inflation persistante se suivent et leurs conclusions se ressemblent : les Belges ont, en moyenne, de plus en plus de mal à faire face à leurs dépenses du quotidien, même si le renchérissement des prix décélère (l’inflation calculée par l’Office belge de statistique Statbel était de 6,62 % en février, contre 8,05 % en janvier). C’est ce qu’indique clairement la toute nouvelle édition de l’indice Testachats, un exercice annuel mesurant le niveau de difficulté financière qu’éprouvent les ménages à consommer.

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir21 Commentaires
La réforme fiscale prévoit d’augmenter la TVA de 3% sur pratiquement toute l’alimentation des pâtes à la sauce tomate et du pain au riz …qu’en dit Test-Achat …. Il va insister sur ses pommes et ses salades qui vont baisser ?
"Les pauvres, c'est fait pour être de plus en plus pauvre, les riches, de plus en plus riche !" (Louis de Funès)
D'accord avec Monsieur VISEUR contre les idées de droite conservatrice. Il ne s'agit pas de diminuer les salaires de ceux qui sont demandés sur le marché du travail pour leurs compétences mais de refuser des salaires minables même pour "des gens qui se lèvent tôt". Ce mantra du travail (contre le chômage) a été pendant longtemps la recette miracle des partis de droite. Or, aujourd'hui, travailler, pour certains métiers, ne suffit même plus à vivre décemment.. On file droit vers une société à l'américaine avec des fractures sociales de plus en plus fortes, de futures cités barbelés pour protéger sa richesse des " pauvres" et visiblement, cela ne semble pas déranger une partie de la société. Comment espérer un monde qui "fonctionne" et où la violence n'est pas la norme avec une société pareille ?
@Caver - Curieusement, vous ne parlez pas du pouvoir d'éviction de l'état. En une dizaine d'années, les dépenses publiques sont passées de 42% à 49% du PIB. Je souligne qu'il ne s'agit pas d'une augmentation de 7% (49-42) mais bien de... 16% (49/42) ! Hors des gabegies de dépenses publiques hors contrôle, il faut comprendre que les 65% de gens en âge de travailler, qui ont un emploi en Wallonie, portent presque 50% des dépenses de l'état et de la redistribution. Ils travaillent presque pour deux ménages. Cet argent sert à financer de "faux emplois" créés sur mesure comme les contrôles de parking, les certificats PEB, les obscures asbl culturelles etc... Comment voulez-vous, si vous étiez employeur, mieux payer vos "petites mains" que 1700€/mois quand ils vous coûtent au moins 2500 bruts plus 35% de cotisations patronales soit 3400. Pour ces petits emplois, 50% retournent directement à l'état. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que ce système est intenable. C'est un grand mikado où, en retirant une baguette, l'ensemble peut s'effondrer.
Par contre ,personne ne parle jamais du "salaire social " , l'ensemble des réductions, tarifs sociaux , gratuités et autres avantages que les "gros salaires nantis " ne connaissent que de nom. Depuis le logement social , en passant par la cantine des petits , la crèche, le statut BIM , jusqu'à la gratuité des sacs poubelle et les rénovations , cela représente un complément de salaire sympathique. L'exercice de comparaison entre certains budgets révèlerait sans doute des surprises