Le juge Michel Claise confirmé à la tête de l’instruction du Qatargate
La cour d’appel de Bruxelles a rendu son arrêt suite à la requête en récusation du juge d’instruction émise par la défense de Marc Tarabella. Michel Claise va continuer à diriger cette enquête sur les soupçons de corruption au Parlement européen.

Le magistrat instructeur reste en place. L’avocat de l’eurodéputé belge Marc Tarabella, Me Maxim Töller, avait déposé une requête en récusation du juge d’instruction Michel Claise dans le dossier « Qatargate ». Mais ce dernier avait considéré qu’il n’avait pas à se déporter de son enquête. La demande a été envoyée à la cour d’appel de Bruxelles qui, siégeant à huis clos, a finalement rendu son arrêt ce mardi : Michel Claise reste à la tête de cette instruction.
La défense de Marc Tarabella avait estimé que le juge avait violé la présomption d’innocence de l’eurodéputé dans la rédaction du mandat d’arrêt qui lui vaut d’être en détention préventive depuis le 11 février. Le « repenti » dans cette affaire – Antonio Panzeri – accuse Marc Tarabella d’avoir touché au moins 120.000 euros en liquide pour défendre les positions du Qatar au Parlement européen. Ce que le bourgmestre d’Anthisnes réfute catégoriquement.
« Nous restons convaincus que la question de l’impartialité du juge se posait et que les risques de voir bafouée la présomption d’innocence étaient une réalité », réagit Me Töller. « Si la procédure en récusation a pu faire en sorte d’obtenir une instruction impartiale, elle n’aura pas été vaine. (…) Pour rappel, M. Tarabella continue de clamer son innocence depuis le premier jour : il affirme n’avoir jamais reçu d’argent ou de cadeaux en échange de ses opinions », conclut la défense de l’eurodéputé écroué.
Une requête non dilatoire
L’action « a été jugée recevable mais non fondée » par la cour d’appel, selon une copie de l’arrêt obtenue par Le Soir. Cette décision argue que le mandat d’arrêt décerné par le magistrat ne violait pas la présomption d’innocence de Marc Tarabella : « Le magistrat instructeur n’a pas préjugé quant à la culpabilité du requérant », écrit la présidente de la 17ème chambre civile. Enfin, la cour a salué une « thèse développée avec sérieux » par le requérant Tarabella, témoignant de la « réflexion » et « du respect pour le juge » Claise. La cour d’appel conclut donc que cet incident de procédure – assez rare au stade de l’instruction – ne « revêtait pas de caractère dilatoire ou abusif ».
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir17 Commentaires
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Posté par LL Laurent, mardi 14 mars 2023, 20:58
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Posté par Patric Stun, mardi 14 mars 2023, 19:53
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Posté par Mauer Marc, jeudi 16 mars 2023, 12:38
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Posté par Vanloo , mardi 14 mars 2023, 21:39
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Posté par Demaseure Thierry, mardi 14 mars 2023, 17:59
Plus de commentairesExcellente nouvelle !!!
Dommage car ce juge pratique la justice spectacle en s’acharnant sur les maillons faibles.
Pauvre chouchou va ! Ici au moins il n’a pas affaire à des faibles, et nous avons besoin d’une justice spectacle afin que le vulgum pecus cesse de croire que les gros poissons échapperaient toujours à la justice ! Donc tout va bien !
Calomnies et ragots, quels sont vos preuves ?
Des commentaires à nouveau hallucinants ! A ce stade de l'instruction, une manoeuvre dilatoire n'a aucun sens, que du contraire en tout cas pour une remise en liberté ! Par ailleurs, Le Juge Claise n'a pas été mis au chômage puisque ce n'est pas la seule instruction qu'il mène outre les réceptions de constitution de partie civile lorsqu'il est de garde. Sur le fond de la requête en récusation, je ne connais ni l'argumentaire de l'avocat de M. Tarabella ni la motivation de l'arrêt. La presse a évoqué la motivation du mandat d'arrêt que je ne connais pas non plus si ce n'est l'évocation de faits qui sont avérés, même s'ils sont niés par M. Tarabella, et qui constituent incontestablement des "éléments à charge" qui plus est assez lourds. Contester l'invocation d'éléments à charge dans le mandat d'arrêt comme une preuve de partialité est à mon sens une hérésie juridique. Il faut ici encore et encore rappeler que la délivrance d'un mandat d'arrêt n'est pas une déclaration de culpabilité !!!