Une étudiante russe en diplomatie: «Ce mythe que l’Ouest est contre nous, je sais très bien que cela n’est pas vrai…»
Une partie des étudiants du Mgimo, le prestigieux Institut des relations internationales de Moscou qui forme des générations de diplomates depuis quatre-vingts ans, se sentent perdus après un an de « guerre » en Ukraine. Loin des amphis, les nouvelles promotions d’étudiants s’interrogent sur le conflit avec l’Ouest – et sur leurs futures missions.

Correspondant à Moscou
Pour Marina, 25 ans, étudiante du Mgimo, c’est l’heure de la réflexion. Pas encore de l’action. Le prestigieux Institut des relations internationales, bâtiment en béton loin du centre de Moscou, forme des jeunes à servir l’Etat. Mais, aujourd’hui, ils hésitent sur leur rôle futur. Depuis huit décennies, le Migmo, rattaché au ministère russe des Affaires étrangères, a préparé une partie des élites du pays. Notamment des générations de diplomates. Un an après le début de « l’opération militaire spéciale » du Kremlin en Ukraine, ce que la plupart des étudiants appellent « la guerre » a cependant bouleversé la vision et les ambitions de beaucoup.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
En gros, soit ces étudiants se font engager par le FSB et travaillent comme espion sous couverture diplomatique, soit ils quittent la carrière diplomatique. Triste choix! D'un autre côté, c'est plus simple pour nos services de renseignements: tous les diplomates russes un tant soit peu jeunes sont en fait des espions.
Pour ma part, le bénéfice du doute n'est plus accordé à aucun représentant des autocraties russe et chinoise. C'est assez comme ça.
@ Maesen: je laisse le bénéfice du doute à ceux qui ont été formés avant vers 2005. En 2022, certains diplomates et ambassadeurs russes ont quitté la carrière diplomatique avec pertes et fracs et ont demandé l'asile politique du pays où ils étaient, à cause de la guerre provoquée par la russie en Ukraine.
Qu'ils soient jeunes ou moins jeunes, par ailleurs ...