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Les insomnies pèsent sur la société dans son ensemble

Un rapport a analysé le coût socio-économique des troubles du sommeil dans les pays à hauts revenus. Outre la baisse de qualité de vie des individus qui en souffrent, l’insomnie impacte environ 1 % du PIB.

Journaliste au service Société Temps de lecture: 2 min

Un rapport de l’organisation non gouvernementale Rand Europe publié ce vendredi, à l’occasion de la Journée mondiale du sommeil, analyse l’impact socio-économique de l’insomnie dans les pays à hauts revenus (Europe, Amérique du Nord et Australie). Le sommeil est un besoin vital, comme s’hydrater ou se nourrir, posent d’emblée les experts indépendants de ce rapport financé par la société pharmaceutique suisse Idorsia Pharmaceuticals. Or l’insomnie (difficulté à s’endormir ou à rester endormi, sommeil de mauvaise qualité ou non réparateur) touche un adulte sur deux, avec des effets en cascade non seulement pour l’individu qui en souffre mais aussi plus globalement sur les familles, l’emploi et l’économie, bref la société dans son ensemble.

Un adulte sur douze (8 %) souffre d’insomnie chronique, soit des symptômes d’insomnie ressentis au moins trois fois par semaine pendant au moins trois mois et une altération des activités quotidiennes. Les résultats de l’étude montrent que l’insomnie chronique est associée à une productivité réduite sur le lieu de travail en raison de l’absentéisme et du présentéisme (venir travailler malgré tout), entraînant la perte d’une moyenne de 44 à 54 jours ouvrables par an et, par conséquent, une perte substantielle du produit intérieur brut (PIB) annuel. Ce coût varie selon les pays : de 5,2 milliards par an (soit 0,98 % du PIB) en Belgique à 207,5 milliards aux États-Unis (1,08 % du PIB). L’étude décrit en outre les coûts indirects de l’insomnie liés à la perte de qualité de vie, sachant que les personnes insomniaques sont deux à quatre fois plus susceptibles de souffrir de dépression.

Mieux comprendre et prévenir l’insomnie est donc crucial pour la société dans son ensemble, pointent les auteurs qui formulent plusieurs recommandations en ce sens. Ils plaident ainsi pour un remboursement des traitements non médicamenteux comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), mais aussi pour des espaces de travail qui permettent de mieux identifier l’insomnie, surtout pour les métiers à risque. Des efforts devraient être également faits au travail pour promouvoir la santé du sommeil, en limitant par exemple les mails après les heures de travail ou en orientant les espaces de travail vers la lumière pour respecter les rythmes circadiens. Outre des campagnes de santé publique pour sensibiliser la population, des examens systématiques devraient être réalisés par les institutions de soin pour détecter précocement les troubles du sommeil, recommandent enfin les experts.

 

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