Crise de l'accueil: la Ligue des droits humains apporte son soutien aux «squatteurs» de Saint-Josse
Le centre de crise national est occupé par une septantaine de demandeurs d’asile depuis dimanche 12 mars.

La Ligue des droits humains a organisé une partie de son conseil d’administration exceptionnellement en plein air jeudi devant le bâtiment appelé à accueillir le centre de crise national à Bruxelles, actuellement occupé par une septantaine de demandeurs d’asile depuis dimanche.
«La Ligue des droits humains n’a pas vocation à se lancer dans l’action directe. Face à un gouvernement multirécidiviste qui a décidé de faire fi des droits des personnes demandeuses de protection internationale et des principes élémentaires de l’Etat de droit, il ne nous reste plus que l’action symbolique», écrivait Edgar Szoc, le président de la Ligue, sur Facebook en amont du conseil d’administration. «C’est un peu une défaite d’être ici. On n’a jamais eu autant de victoires judiciaires qu’en 2022 et on n’a jamais connu une situation aussi mauvaise», s’est d’abord exprimé le président de la ligue.
Les administrateurs ont évoqué en grande partie la situation des demandeurs d’asile et la crise de l’accueil que traverse la Belgique depuis un an et demi. Le conseil a notamment souligné les différentes décisions qui ont été prises ces derniers jours, notamment celle du président du tribunal de première instance de Bruxelles permettant l’accès de nourriture et de soins à l’intérieur du bâtiment et celle de la Régie des bâtiments, demandant une évacuation des lieux pour violation du droit de propriété.
En outre, la décision prise par le gouvernement fédéral la semaine dernière concernant notamment l’ouverture de milliers de nouvelles places d’accueil, sans date précise, était à l’ordre du jour. Les administrateurs ont qualifié les décisions de «mesures pseudo pro-accueil qui ne résolvent rien dans l’immédiat».
Certains d’entre eux ont expliqué avoir été reçus par une délégation de la commission LIBE du Parlement européen sur la question et ils ont souligné que la commission européenne commençait à s’intéresser attentivement à cette crise de l’accueil belge. Alexis Deswaef, avocat et président d’honneur de la Ligue, a également tenu à souligner que la discussion entre associations humanitaires et autorités se poursuivaient, notamment avec les vice-premiers ministres.
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Pourquoi ne prenez-vous pas les demandeurs d'asile chez -vous !!!! Beaucoup simple et cela ne coûte rien à la collétivité !!!
Pourquoi ne prenez-vous pas les demandeurs d'asile chez -vous !!!! Beaucoup simple et cela ne coûte rien à la collétivité !!!