Paradis fiscaux: la richesse détenue en titres financiers ne cesse d’augmenter

Sept ans après la promesse du G20 de mettre un frein à l’évasion fiscale, les paradis offshore se portent bien. C’est la conclusion d’une étude publiée par les Verts, alors que la commission d’enquête Panama a tenu sa première séance au Parlement européen.

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Les îles Caïmans semblent avoir réorienté leur «
business model
» vers les investisseurs institutionnels et les investissements de portefeuille. Mais elles restent un centre offshore important, aux côtés de la Suisse, du Luxembourg et de Hong Kong.

Journaliste au service Economie

Par Dominique Berns

Publié le 13/07/2016 à 07:17 Temps de lecture: 5 min

On n’a jamais autant parlé des paradis fiscaux, ni tenu autant de grands discours sur la lutte contre la (grande) évasion fiscale. Là, sans doute la crise financière de 2008 a-t-elle changé la donne.

Souvenons-nous : en mars 2009, réunis à Londres, les chefs d’État et de gouvernement des vingt pays les plus puissants de la planète – le G20 – déclarait la guerre à la fraude et à l’évasion fiscale.

Ils pressaient l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques, de dresser la liste des « moutons noirs » – les pays dits « non coopératifs » – et de définir un standard d’échanges d’information « à la demande » entre les diverses juridictions fiscales.

Depuis, des progrès ont été enregistrés dans la lutte contre la fraude – et des mesures ont été mises en place, souvent largement médiatisées.