Karel Sabbe, le marathonien de l’extrême
L’ultra-trailer est devenu le premier Belge à vaincre la Barkley, « la course la plus difficile du monde ».

Dans la nuit d’encre enserrant la forêt de Frozen Head, au cœur du Tennessee, un rai de lumière blanchâtre a soudain dansé sur le chemin de terre, sans qu’on sache trop s’il s’agissait d’une lampe frontale ou de ce « feu dans les yeux » que d’aucuns avaient cru percevoir un peu plus tôt, sur le visage hâve de Karel Sabbe. D’une foulée mécanique, le Flandrien a franchi la ligne et touché la barrière jaune, symbole désuet d’un défi réussi, puis s’est assis, regard hagard, esprit sens dessus dessous. Car il est fréquent que les ultra-marathoniens soient accompagnés, dans leurs efforts extrêmes, d’hallucinations visuelles et auditives qui, au mieux, leur permettent de se sentir moins seuls, tout au bout de l’insensé, là où les limites du raisonnable ont depuis longtemps été enfouies sous les strates de l’exploit.

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