Comment la confiance dans les banques s’est effondrée en dix jours
Deux banques américaines en faillite, Credit Suisse délaissé par ses clients et ses actionnaires : il n’en fallait pas plus pour réveiller le souvenir de la crise financière de 2008. Et rappeler le rôle essentiel des banques centrales…


Des problèmes bancaires américains qui rapidement contaminent l’Europe, des autorités publiques qui assurent que la situation est sous contrôle, puis interviennent massivement : les événements qui ont tourneboulé le monde bancaire des deux côtés de l’Atlantique au cours des dix derniers jours ont réveillé les mauvais souvenirs de la grande crise financière de 2008. A tort, souhaitons-le. Mais la preuve est faite à nouveau que la stabilité financière dépend essentiellement de la garantie des banques centrales, donc des Etats.
Tout commence, cette fois encore, aux Etats-Unis, où, il y a une dizaine de jours, les autorités américaines découvrent deux « pommes pourries » – la Banque de la Silicon Valley (SVB) et Signature Bank – qu’elles sont obligées de fermer, après un bank run, une « ruée sur les guichets », qui s’est traduit par une fuite massive des déposants.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir9 Commentaires
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Posté par Van Huele Catherine, lundi 20 mars 2023, 11:28
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Posté par Joute Dodo, dimanche 19 mars 2023, 10:54
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Posté par Vanloo , samedi 18 mars 2023, 20:09
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Posté par Retine Marc, dimanche 19 mars 2023, 15:33
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Posté par Moriaux Raymond, samedi 18 mars 2023, 8:05
Plus de commentairesSpectacle désolant de ces actionnaires qui paniquent et fuient à la moindre (fausse) alerte. Sauve-qui-peut général, dégringolade en cascade, les Etats doivent "sauver les banques" (le monde à l'envers) ... Si c'est avec cette mentalité de déboussolés qu'il faudra affronter le changement climatique et la transition écologique, l'humanité est mal barrée ...
Pourquoi le journaliste ne mentionne pas que la régulation des banques en Europe est nettement meilleure qu'aux USA ? Stress tests, législation beaucoup plus stricte, rôle beaucoup plus important des banques centrales... Par exemple, depuis 2008, les banques européennes se prêtent beaucoup moins entre elles directement, cela se passe maintenant via les banques centrales, ce qui diminue largement le risque d'un effet domino si l'une d'elles se trouve en difficulté. Aux USA, la réglementation bancaire avait été renforcée après 2008 (loi Dodd-Frank de 2010) mais le clown orange en 2017-2018 a fait assouplir fortement cette réglementation pour les banques moyennes et petites, dont la SVB fait partie. Cette réglementation n'a pas été assouplie en Europe, ce qui réduit fortement le risque d'une catastrophe comme en 2008.
Les baudruches spéculatives se dégonflent, les leçons de 2008 sont restées lettres mortes
TOUT A FAIT EXACT...malheureusement!
"Ce qui ressort de tout ceci, c’est que les banques sont fragiles car reposant sur la confiance. Si celle-ci disparaît, le système se grippe, voire s’écroule. Seules les autorités publiques sont en mesure de la restaurer, parfois en étant appelées à jouer au pompier…". Et c'est tout ? A chaque fois qu'un de ces brillantissimes banquiers se met le doigt dans l'œil après s'être mis des milliards en poche, les "pompiers" (càd les états, càd les contribuables) sont appelés pour sauver leurs fesses en même temps que les nôtres. Quelle genre de "confiance" peut-on bien avoir dans un pareil système qui risque, en permanence, de se casser la figure (et surtout la notre) sans crier gare ?