Crise de l’accueil: le juge de paix examinera l’occupation d’un bâtiment public par des demandeurs d’asile mardi
C’est ce que le collectif « Stop à la crise de l’accueil » a fait savoir samedi par voie de communiqué. Le collectif de citoyens annonce également une manifestation devant le tribunal avant l’audience.

Le juge de paix de la commune de Saint-Josse-Ten-Noode examinera mardi à 09h00 l’occupation du bâtiment par un groupe de demandeurs d’asile. C’est ce que le collectif « Stop à la crise de l’accueil » a fait savoir samedi par voie de communiqué. Le collectif de citoyens annonce également une manifestation devant le tribunal avant l’audience.
Depuis dimanche, 70 demandeurs d’asile ainsi que plusieurs bénévoles occupent le bâtiment appelé à accueillir le futur centre de crise fédéral dans l’avenue Albert II. La régie des bâtiments, propriétaire des lieux, a demandé à ce que les locaux soient évacués et a envoyé une pétition au juge de paix cette semaine pour mettre fin à l’occupation.
Mardi, le juge de paix écoutera les arguments avancés par les deux parties. « La Régie des Bâtiments fera valoir son droit de propriété en exigeant que les occupants soient à nouveau expulsés, tandis que les occupants invoqueront leur droit à l’hébergement qui, selon eux, doit primer sur le droit de propriété », détaille le collectif dans son communiqué.
Les demandeurs d’asile exigent une place au sein du réseau d’accueil Fedasil. Le collectif rappelle que l’État belge a été condamné plus de 7 000 fois pour le non-respect de ses devoirs envers les demandeurs d’asile et demande à ce que le gouvernement prenne des mesures concrètes comme l’activation de la phase fédérale de crise.
Une manifestation sera organisée mardi sous le slogan « Laissez nous juger la crise de l’accueil » avant le début de l’audience, dès 08h30 avec des prises de paroles d’avocats, d’occupants et de représentants de la Ligue des droits humains.
La secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Nicole de Moor (CD&V) a rappelé samedi que les demandeurs d’asile qui occupent le bâtiment pouvaient recevoir un logement temporaire en attendant d’obtenir une place dans le réseau Fedasil. « Il n’est pas question d’exiger la priorité chez Fedasil. Ceux qui attendent depuis le plus longtemps passeront en premier », a-t-elle expliqué.
Samedi, une cinquantaine de citoyens, membres de différents réseaux et comités de soutien aux sans-papiers, ont livré des meubles qui ont été saisis à Fedasil et au cabinet de la secrétaire d’État pour les acheminer à l’intérieur du bâtiment. L’action symbolique avait pour but de donner aux demandeurs d’asile des meubles qui leur appartiennent, selon les organisateurs. Différentes banderoles avec des messages comme « Fedasil, arrête de dormir, il est temps d’agir » ou « ceci n’est pas un logement » étaient collées aux fauteuils.
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