La parole des victimes du 22 mars doit encore nous interpeller
Les mots durs des victimes nous rappellent que le désir de vengeance reste un sentiment humain. Et que c’est notamment afin de ne pas y céder que notre société s’est dotée d’outils permettant de rendre la justice à la place des victimes. Quand ces outils sont menacés, leur parole nous oblige à rester en alerte et à le dénoncer.


Nous entendrons les témoignages des victimes, qui mériteront le plus grand respect, quel que soit ce qui sera dit : chercher à comprendre, pardonner, être en colère, vouloir la vengeance… Rien ne sera illégitime venant d’elles. » Ces mots très justes sont ceux prononcés en décembre 2022 par Me Delphine Paci, l’avocate de Salah Abdeslam, dans le cadre de son acte de défense.
Trois mois plus tard, ils résonnent encore, pendant que s’enchaînent à la barre les témoignages chargés de tristesse et de rage – mais parfois aussi d’espoir – de celles et ceux qui ont perdu dans les attentats du 22 mars 2016 un proche ou une part si importante d’eux-mêmes. Que de leçons à tirer déjà de cette séquence, qui démontre chaque jour à quel point la parole des victimes mérite une place au premier plan dans ce procès – où l’on a jusqu’ici surtout parlé des accusés.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
On donne actuellement trop de place aux victimes dans notre système judiciaire et cela ressemble donc trop à de la vengeance et plus à de la justice, laquelle devrait rester impartiale et neutre.
La confiance en la Justice est bien moins menacée par le populisme que par ses propres problèmes: laxisme et arriérés.