#visapourlaflandre: tout le malheur du monde...
Comment supporter l’enfer du monde ? Comment ne pas détourner la tête et aider nos frères humains ? La philosophe belge Alisja Gescinska, très écoutée en Flandre, nous donne sa recette :
il faut pratiquer l’« Humanitas », cet idéal antique oublié et dont
la rectrice de la VUB Caroline Pauwels était l’incarnation.


On va mourir, tous, cela va si mal. Tu as vu le Giec ? Et on ne fait rien. On ne sait rien faire de toute façon. Et si le Chinois s’allie à Poutine, que va-t-on devenir ? Et puis les budgets, on n’aura plus les moyens, comment va-t-on payer l’école, la santé ? » Le voilà, le torrent de nouvelles dantesques que ma maman, qui vient de terminer ses JT du soir, abat sur moi. Comme si elle avait oublié que les nouvelles du monde, je viens d’en prendre plein la figure, comme tous les jours depuis des dizaines d’années. Comme si elle avait oublié qu’en être inondée, c’est mon métier. Mais c’est plus fort qu’elle, elle doit vomir ce qu’elle vient d’ingurgiter, parce que sinon elle ne pourra pas dormir, avec à l’intérieur tout ce qui lui dit chaque soir que contrairement à ce qu’elle pensait, le pire n’est pas derrière, mais devant elle. Et qui n’est pas sa mort, mais celle des autres.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
L'usage du langage peut être le colibri dont parle cette philosophe. Il peut aussi être l'oiseau de proie, de malheur, qui méprise, détruit et déprime : nous en avons des exemples tous les jours ici-même.
MERCI. Heureusement que certain(e)s journalistes ne fuient pas devant le réel. Nous avons besoin de vivre, en sortant de l'eau ceux qui se noient par peur. MERCI.