Emmanuel Macron, le pari risqué du dos rond
Pour poursuivre un mandat qu’il sait guetté par l’immobilisme, Emmanuel Macron en appelle à toutes les bonnes volontés.


Circulez, il n’y a plus rien à voir. A la télévision, Emmanuel Macron a tenté d’enjamber la séquence explosive de la réforme des retraites. Il n’y avait pas d’autre choix que celui de la responsabilité, a-t-il fait valoir alors que l’adoption de la loi, au forceps institutionnel, n’a pas mis fin à la colère sociale.
Alors que les syndicats appellent ce jeudi à une nouvelle journée de mobilisation et que les rassemblements spontanés et sous tension se poursuivent, cette stratégie du dos rond apparaît bien risquée. En n’optant ni pour un retrait de la réforme, ni pour un référendum, ni pour une dissolution, ni même pour un remaniement gouvernemental, le chef de l’Etat a pris la posture du général sans peur et sans reproches qui ne craint ni la foule ni l’impopularité. Mais son intransigeance pourrait bien rallumer le brasier.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir9 Commentaires
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Posté par Debrabander Jean, jeudi 23 mars 2023, 17:14
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Posté par Chalet Alain, jeudi 23 mars 2023, 16:50
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Posté par Chalet Alain, jeudi 23 mars 2023, 16:46
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Posté par Bastin Eric, jeudi 23 mars 2023, 16:12
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Posté par collin liliane, jeudi 23 mars 2023, 13:24
Plus de commentairesVu de l'extérieur, on peut dire que cet épisode ne fait que cristalliser une opposition plus systémique à la gouvernance de Macron, voire aux fondements de la cinquième république. Il nous apparaît, à nous Belges pour qui l'âge de la retraite pourrait passer de 65 à 67 ans, assez ahurissant que la France ne doive pas, elle aussi, s'adapter à une pyramide des âges inversée et au vieillissement de la population. Mais on voit surtout toute la différence entre notre système démocratique (pas parfait, bien sûr, qui ne prévoit pas de référendum contraignant par exemple) et un régime présidentiel tyranogène, qui pousse le Président à devenir un monarque absolu grâce aux alinéas de la Constitution. Le mal est donc bien plus profond qu'une contestation passagère d'une réforme qui finira bien par devoir passer. Macron feint de ne pas se rendre compte que c'est sa personnalité qui a mis en lumière ce problème constitutionnel.
Mais bon, quand on voit comment nos socialistes et écolos s'y prennent pour ruiner notre économie, il est clair que les choses ne vont pas mieux chez nous.
Cette réforme est absolument nécessaire. Les politiciens et syndicalistes qui s'y opposent sont donc de purs démagogues, qui profitent de la naïveté de la frange la plus défavorisée et la plus mal informée du peuple.
Il faudrait la regarder dans le détail mais en quoi cette réforme est-elle injuste ? C'est une mesure générale, ai-je cru comprendre, et par conséquent tout le monde est logé à la même enseigne (deux ans de plus à partir de l'âge actuel de départ à la retraite). Ce n'est pas comme chez nous où les régimes spéciaux de certaines catégories de fonctionnaires n'ont pas été touchées, alors que la population générale se prenait un ou deux ans de plus à partir de 2025 et 2030. Chez nous, c'est une réforme injuste.
Une opposition inutile. Macron a porté l'âge de la retraite à 64 ans et le gouvernement qui suivra quel qu'il soit la retardera encore - ce que fera aussi le gouvernement d'après- parce qu'il n'y a aucune autre alternative possible. Après avoir connu une période d'abondance unique dans l'histoire de l'humanité, l'Europe va devoir se serrer la ceinture, travailler plus et gagner moins. Les temps ont changé et vont changer encore.