Sommet européen:«Plutôt que d’avancer, on recule», déclare António Guterres aux 27
«Nous nous trouvons à un moment crucial. Dans de nombreux pays en développement, il y a une combinaison de facteurs qui mènent à une situation dramatique, une ’tempête parfaite’», a alerté le Portugais, aux côtés du président du Conseil Charles Michel.

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a souligné à quel point il comptait sur le «leadership» de l’Union européenne pour faire face aux défis mondiaux, jeudi à son arrivée à Bruxelles pour un déjeuner de travail avec les Vingt-sept, préalable au sommet européen de printemps.
«Nous nous trouvons à un moment crucial. Dans de nombreux pays en développement, il y a une combinaison de facteurs qui mènent à une situation dramatique, une ’tempête parfaite’», a alerté le Portugais, aux côtés du président du Conseil Charles Michel.
«Plutôt que d’avancer, on recule (sur les objectifs de développement durable, NDLR), avec plus de famine, plus de pauvreté, moins d’éducation et de soins de santé dans de nombreuses parties du monde. Et il est clair que notre système financier international n’est pas adapté pour faire face à un tel challenge», a-t-il constaté.
«On compte sur l’Union pour mener les transformations nécessaires pour que l’on soit capable de se remettre sur la voie» des objectifs de développement durable, a ajouté M. Guterres.
De la même manière, l’UE a un rôle de meneuse à jouer face au changement climatique, alors que le tout dernier rapport du Giec «montre une situation dramatique, proche du point de basculement qui rendrait l’objectif du 1,5° impossible à atteindre», a pointé le secrétaire général des Nations Unies. «Nous avons besoin d’actions déterminantes, d’une accélération de l’agenda. Là aussi, on compte sur le leadership de l’UE».
Les chefs d’État et de gouvernement de l’UE se retrouvent ces jeudi et vendredi à Bruxelles pour un sommet sans réelle ligne directrice dominante dans l’agenda, entre besoins de munitions pour l’Ukraine, perspective d’un tribunal international pour juger le crime d’agression russe, débat sur la compétitivité à long terme de l’Union et l’évocation d’assouplissements des sanctions européennes pour faciliter les exportations de potasse vers les pays tiers.
Les dirigeants européens reviendront également sur les questions relatives à l’énergie (sécurité d’approvisionnement, achats conjoints pour la saison de remplissage des stocks de gaz, etc.) et à la gestion de la migration.
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