Guerre en Ukraine: Ursula von der Leyen met la Chine en garde
« Loin d’être décontenancé par l’invasion atroce et illégale de l’Ukraine, le président Xi maintient son amitié ‘sans limite’ avec la Russie de Poutine », a souligné Ursula von der Leyen lors d’un discours devant des centres de réflexion à Bruxelles.

L’avenir des relations entre l’Union européenne et la Chine dépendra pour une large part de l’attitude de Pékin vis-à-vis de la « guerre de Poutine » en Ukraine, a mis en garde jeudi Ursula von der Leyen.
« Nous devons être francs : la manière dont la Chine continuera de réagir face à la guerre de Poutine sera un facteur déterminant de l’avenir des relations entre l’UE et la Chine », a lancé la présidente de la Commission européenne, qui doit se rendre à Pékin la semaine prochaine avec le président français Emmanuel Macron.
Le président chinois Xi Jinping a effectué la semaine dernière une visite en grande pompe à Moscou.
La Chine, qui n’a jamais dénoncé l’invasion russe de l’Ukraine, a proposé en février un « plan de paix » pour mettre fin à la guerre, qui dure depuis plus d’un an, mais les États-Unis et l’Europe restent sceptiques sur la capacité de Pékin à jouer un rôle de médiateur.
Washington a par ailleurs mis en garde Pékin contre la tentation de livrer des armes à Moscou.
« Loin d’être décontenancé par l’invasion atroce et illégale de l’Ukraine, le président Xi maintient son amitié ‘sans limite’ avec la Russie de Poutine », a souligné Ursula von der Leyen lors d’un discours devant des centres de réflexion à Bruxelles.
« La Chine a le devoir de jouer un rôle constructif dans l’encouragement d’une paix juste. Mais cette paix ne peut être juste que si elle est fondée sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a-t-elle poursuivi.
« Tout plan de paix qui consacrerait les annexions russes n’est tout simplement pas viable », a-t-elle martelé.
Evoquant plus largement l’avenir des relations UE/Chine, Ursula von der Leyen a réaffirmé qu’il n’était « ni viable, ni dans l’intérêt de l’Europe », de « se distancier » de Pékin.
« Nos relations ne sont ni noires ni blanches, et notre réponse ne peut l’être non plus. C’est pourquoi nous devons nous concentrer sur la réduction des risques, et non sur la distanciation », a-t-elle insisté.
Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, est actuellement à Pékin.
Après le chancelier allemand Olaf Scholz en novembre, il est le deuxième dirigeant d’un pays de l’UE à se rendre en Chine depuis le début de la pandémie de Covid 19, il y a plus de trois ans.
Le président français Emmanuel Macron s’y rendra lui en milieu de semaine prochaine. Il sera accompagné, pour une partie de sa visite, par la présidente de la Commission européenne.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir5 Commentaires
Et si les Chinois quadruplent le prix des terres rares ,c'est l'Europe qui va trembler .
Le ridicule ne tue pas, hein cocotte!
La vulgarité non plus
Toujours sur une autre planète la Dame. Les chinois tremblent de tous leurs membres sûrement.
Ben si on décide de ne plus rien leur acheter et de rapatrier toute la production délocalisée chez eux (ce qu’on aurait du faire depuis longtemps) ils auront de quoi trembler effectivement. Et ils le savent très bien.