Guerre en Ukraine: De Croo assure que les assassins «seront jugés pour leurs crimes»
Le 31 mars 2022, l’armée russe se retirait de Boutcha et de tout le nord de Kiev, un mois après avoir lancé l’invasion du pays sur ordre du président Vladimir Poutine. Deux jours après le retrait, le massacre était connu.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a juré vendredi de vaincre le «mal russe», à l’occasion du premier anniversaire du retrait russe de Boutcha, ville martyre devenue un symbole criant «des atrocités» imputées aux troupes de Moscou.
«Nous allons gagner, c’est certain. Le mal russe tombera, justement ici en Ukraine, et il ne pourra plus se relever», a martelé le président Zelensky devant les Premiers ministres croate Andrej Plenkovic, slovaque Eduard Heger, slovène Robert Golob et la présidente moldave Maia Sandu.
Le président ukrainien avait juré auparavant de «punir tous les coupables» du massacre de Boutcha.
Le 31 mars 2022, l’armée russe se retirait de cette ville et de tout le nord de Kiev, un mois après avoir lancé l’invasion du pays sur ordre du président Vladimir Poutine. Deux jours après le retrait, le massacre était connu.
Des journalistes ont découvert à Boutcha le 2 avril des carcasses calcinées de véhicules, des maisons détruites et surtout, éparpillés sur plusieurs centaines de mètres, les cadavres de 20 hommes en civil, dont l’un avait les mains liées dans le dos.
Ces scènes ont choqué dans le monde entier, Kiev et les Occidentaux dénonçant des exécutions sommaires de civils et des crimes de guerre. Le Kremlin, lui, dément toute implication et évoque une mise en scène.
Un an après la libération de Boutcha, Kiev estime à «plus de 1.400» le nombre civils morts dans le district de Boutcha pendant l’occupation russe, dont 637 dans la ville-même.
Des travaux de reconstruction sont désormais en cours dans cette banlieue paisible qui comptait 37.000 habitants avant la guerre. Plusieurs dizaines d’artisans du bâtiment s’affairent vendredi au milieu de pelleteuses, de tractopelles et de camions-benne, pour reconstruire les maisons et refaire la chaussée.
De son côté, le Premier ministre belge Alexander De Croo a adressé un message vidéo aux autorités ukrainiennes. Les soldats russes auteurs des massacres de Boutcha sont «des assassins qui seront jugés pour leurs crimes», a-t-il assuré. Leurs officiers n’y échapperont pas, a-t-il ajouté. «Ils connaissent déjà leur sort: la mort au combat ou la prison à perpétuité, ordonnée par une cour pénale internationale», selon le chef du gouvernement belge.
M. De Croo s’était rendu à Boutcha en novembre dernier avec la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib. Les victimes des massacres étaient «de simples citoyens», a-t-il souligné, «martyrisés et assassinés par une armée indisciplinée, poussée par une dictature criminelle à perpétrer des crimes de guerre».
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