Une professeure de la VUB visée par deux enquêtes

La Vrije Universiteit Brussel (VUB) a lancé une procédure interne à l’encontre de la professeur de psychologie Elke Van Hoof, reconnue pour ses travaux liés aux problématiques du burn-out et du Covid. En septembre 2022, tous les membres de son équipe, composée de sept personnes, ont démissionné et déposé plainte. Ils parlent d’une charge de travail extrême et d’une forme de leadership toxique. Récemment, la professeur a fait l’objet de nouvelles plaintes concernant les résultats de ses recherches.

«Tout a commencé en mars 2020», raconte un chercheur qui a travaillé pour la professeur. «Un assistant avait déposé une plainte pour comportement abusif. Une rencontre avec Peter in ‘t Veld, alors doyen de la faculté de médecine, avait été organisée. Le doyen était censé enquêter sur la question, mais un an plus tard, aucune suite n’a été donnée. En décembre 2020, deux autres chercheurs ont quitté l’équipe du professeur, un étudiant en pré-doctorat ainsi qu’un étudiant en doctorat. Au total, sept employés ont démissionné. Nous avons décidé de signer un courrier avec ces sept ex-employés afin de réitérer notre soutien à la plainte et souhaitions être entendus à ce sujet», explique le chercheur.

Suite au courrier commun, une enquête psychosociale a été lancée par une agence externe. Le 18 mars 2021, certains (ex-) employés ont été invités à témoigner. Mais les victimes des comportements abusifs d’Elke Van Hoof n’ont eu aucune nouvelle des résultats de l’enquête pendant des mois.

«Lorsque deux autres doctorants ont démissionné au premier semestre 2022 en évoquant une direction toxique, nous avons envoyé un autre courriel au recteur pour lui demander de faire le point sur la situation. Là encore, aucune réponse, mais c’est à ce moment-là qu’a eu lieu le transfert des dossiers à l’actuel recteur Jan Danckaert. En effet, l’ancienne rectrice de la VUB, Caroline Pauwels, est décédée en août dernier des suites d’un cancer. Tout le monde comprend qu’il y ait du retard, mais nous sommes trois ans après le premier signalement. Il faut vraiment faire quelque chose».

La semaine passée, le Nieuwsblad a révélé que l’équipe d’Elke Van Hoof se posait également des questions sur les résultats de ses recherches. C’est cet aspect qui fait l’objet d’une seconde procédure à la VUB. «Le travail scientifique du professeur Van Hoof fait actuellement l’objet d’une enquête approfondie par la VUB», a déclaré, sans plus de commentaires, la porte-parole de l’université, Nathalie Vlaemynck, à nos confrères qui ont mené l’enquête.