La conflictualité est au cœur de la démocratie, il faut la préserver


On entend beaucoup parler, ces dernières semaines, d’entraves au droit de grève, à la liberté de manifester et, de facto, à celle d’exprimer ses opinions. L’immixtion de la justice dans le dossier Delhaize et, surtout, le projet de loi du ministre de la Justice visant à infliger une sanction supplémentaire aux individus condamnés pour des atteintes à l’intégrité de biens ou des personnes lors de manifestations, expliquent ces inquiétudes. Ce dernier texte pourrait, craignent ses détracteurs, museler à terme toutes les expressions de contestation sortant du cadre autorisé. Et ainsi les rendre inefficaces.
Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction Le journal en version numérique Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Ou comment partir de la simple et logique condamnation des piquets de grève - dénis de démocratie- pour extrapoler et fantasmer sur un mécanisme capable de mettre "à mal des corps intermédiaires tels que les syndicats ou les ONG, en laissant planer sur eux la menace de condamnations en justice et d’interdiction de s’exprimer dans l’espace public", avec en plus une justification à priori d'éventuelles violences.
Editorial pour le moins ambigu… 1/ « Il est parfois nécessaire D’ORGANISER une démonstration publique pour impressionner » : Absolument ! 2/ La « verbalisation » : OUI, t-à-f, MAIS s’y limiter svp ! Détruire, casser, frapper, agir violemment NON ! (y compris du côté des forces de l’ordre) 3/ « museler toutes les expressions de contestation SORTANT du cadre autorisé. Et ainsi les rendre inefficaces ». Est-ce à dire que sortir du cadre autorisé (légal ?) serait (quand même) acceptable, justifié par l’EFFICACITE ? 4/ « Un texte légal …laissant planer la menace de condamnations en justice et d’interdiction de s’exprimer dans l’espace public ». Rien n’empêcherait de s’exprimer dans l’espace public ! Mais il FAUT respecter l’intégrité des personnes et les biens publics et privés, et donc sanctionner les coupables paraît logique ! 5/ Toute ORGANISATION qui met en place un « événement, action, manifestation ou autre » (y compris type concert, festival) est pour le moins en partie responsable de celui-ci et de son bon déroulement. L’argument jamais responsable de rien si dérapage est un peu trop facile quand même ! Les dérapages sont un problème certain et ces « casseurs » fachos ou autres extrêmes du même acabit sont les 1ers à devoir être identifiés, ciblés et poursuivis pénalement. Pourquoi accepter dans ses rangs que des participants soient masqués ? Des timides peut-être…