En Syrie, la bavure de la coalition internationale ternit sa réputation

Depuis la nuit du 18 au 19 juillet, Mohammad (prénom d’emprunt) ne sort plus de chez lui. «  On continue d’entendre le bruit de bombardements, on a peur que les avions de la coalition nous frappent encore  », déplore cet habitant des environs d’al-Toukhar, contacté par téléphone. Le petit village, situé à seize kilomètres au nord de Manbij au nord de la Syrie, est devenu en début de semaine le symbole de la plus grande bavure de la coalition internationale qui combat les djihadistes de l’Etat Islamique (EI). Composée d’une dizaine de pays – dont la Belgique – et dirigée par les Etats-Unis, elle frappe depuis septembre 2014 Daesh en Syrie et en Irak. Mardi dernier vers trois heures du matin à al-Toukhar, c’est cependant des civils qu’elle a bombardés. «  Il y a une dizaine de familles qui ont été décimées