Jacques Attali appelle à travailler « dans l’économie de la vie »

Qui gouverne vraiment le monde ? La démocratie est-elle moribonde ? La Terre deviendra-t-elle irrespirable ? Mes enfants ont-ils une chance de vivre mieux que moi ? Suis-je rivé à mon sort ? Quels combats devrai-je mener ? Questions fondamentales mais abyssales face aux crises et tragédies qui s’enchaînent et s’aggravent sous nos yeux. Dans son dernier essai, Le monde, modes d’emploi, l’économiste français Jacques Attali les a reprises à son compte pour les vider – non sans en ajouter quelques autres, non moins anxiogènes…

Toute tentative de réponse présuppose d’être au clair sur l’état et la marche du monde, sur les mécanismes du pouvoir et les enjeux de la science, sur l’histoire et la technologie, sur la géopolitique et l’écologie, sur la culture et les luttes sociales… Vaste programme là aussi. C’est pourtant ce que l’auteur a entrepris de rassembler dans son essai, avec un assez remarquable sens de la synthèse et du didactisme.