La ligne de métro perd le nord, le politique aussi


Beliris est actuellement confronté à une suspension d’urgence de l’un de ses plus grands projets : la construction de la ligne 3 du métro. Tant sur le plan psychologique que sur le plan organisationnel, cette transition sera un défi. C’est dans ce contexte stimulant (sic) que nous recherchons un accompagnateur de changement pour le département RH de Beliris. »
Il faudra en recruter bien d’autres, des accompagnateurs de changement, car il s’agit d’assister non seulement l’administration fédérale Beliris mais aussi la ministre fédérale Karine Lalieux qui en a la tutelle et le gouvernement bruxellois. Car depuis la découverte par L’Echo de cette petite annonce de recrutement, tout ce beau monde est à terre, à quai, abasourdi, stupéfait et très très ennuyé, pour rester poli.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
Je ne partage pas non plus le point de vue développé dans cet éditorial. Non, ce projet n'est pas indispensable. L'avenir ne consiste pas à enterrer la mobilité partagée 100 mètres sous terre. Ce qui paraît sûr, par contre, c'est que ce projet risque d'hypothéquer de nombreuses politiques bruxelloises en creusant un déficit monumental. Comme Bruxellois, je dis stop !
Pratiquement toutes les capitales européennes ont un métro performant sauf Bruxelles. Le dossier était-il mal torché dès le départ, avec des faiseurs d'études ignorant la qualité du sol bruxellois ? Quand les responsables politiques lancent un marché publique, ils ont la responsabilité de la confection du cahier des charges : quels sont les auteurs de ce cahier de charges ? Qui a approuvé ce cahier ? Les ECOLO/GROEN très réticents mais tenus par l'accord gouvernemental, n'ont eu de cesse de boycotter ce chantier. Le dossier a traîné pendant plus de trois mois sur le bureau de Elke VandenBrande dans l'indifférence totale, avant son opération. Les travaux sont à l'arrêt depuis dix mois dans le quartier du Palais du Midi, dont on se fout royalement des habitants et des commerçants. S'agit-il d'un boycott de la part des Verts? Certainement ! Faut-il regretter le manque de confiance de la population dans les dirigeants ? Oui sûrement. En sont-ils responsables ? Assurément.
Oui, bon parler d'une "solution cruciale aux besoins de mobilité des Bruxellois", ça me paraît un tantinet exagéré. Ce point à déjà été de nombreuses fois évoqué et l'intérêt de ce projet pour "les Bruxellois" est loin d'être démontré. Il ne s'agit en tout cas pas des mêmes Bruxellois que ceux qui vivent le long du trajet présumé de ce nouveau métro et qui, aujourd'hui, utilisent le réseau Stib existant... Ce n'est donc pas non plus une justification à la "castration" (effective) des automobilistes mais, bien au contraire une pénalité supplémentaire de par les ressources financières qui y seraient engouffrées. En aucun cas, ce projet qui n'aurait en effet jamais du naître, ne saurait servir de justification, voire de consolation, à toutes les mesures qui ont fait de Bruxelles un marécage concentré d'embouteillages et d'inutiles et multiples frustrations.
Tout à fait d'accord. Surtout quand on sait qu'une des raisons du métro était d'éviter de supprimer du stationnement le long de la ligne de tram 55 (qui suit quasiment le tracé du métro). On va dépenser des milliards pour enterrer une ligne de tram tout ça pour éviter de la mettre en site propre et de supprimer des places de stationnement. Au détriment des habitants de Schaerbeek et Evere qui vont perdre des arrêts proches de chez eux et dont les temps de déplacement internes à leur communes vont significativement augmenter.