La Hongrie antimigrants libère les passeurs étrangers pour soulager son budget

Fin avril, le gouvernement hongrois anti-immigration adoptait sans bruit un décret sur « la réinsertion des personnes reconnues coupable du crime de traite d’être humains », passible d’une peine jusqu’à dix ans de prison. Ce texte permet aux passeurs étrangers de bénéficier d’une libération anticipée s’ils quittent le territoire dans les 72 heures. Objectifs de la mesure : réaliser des économies et alléger les prisons, justifiait le 11 mai dernier Gergely Gulyás, le chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orbán.
Cette clémence contredit l’intransigeance valorisée par le gouvernement magyar depuis la crise des réfugiés de l’été 2015, entre double clôture barbelée et électrifiée de 175 kilomètres sur la frontière hongro-serbe, caméras thermiques, surveillance militaro-policière 24 heures sur 24, et condamnations lourdes des trafiquants appréhendés par centaines aux portes de l’espace Schengen. Parallèlement, Budapest facilite la venue en Hongrie de « travailleurs invités » pour pallier le manque de bras magyars.

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