Bruxelles interdit les expulsions domiciliaires en hiver

Yasmine et son fils Redouane (prénoms d’emprunt) ont reçu leur avis d’expulsion. La semaine prochaine, la maman de 56 ans et son fils de 33 ans doivent avoir rendu les clés de leur logement social à Anderlecht. Un énième arriéré de loyer a eu raison de la patience de la société gestionnaire. « On a toujours dû faire des choix entre payer le loyer et les factures. L’hôpital nous demande toujours de payer les factures à l’avance. On s’est retrouvés dans cet engrenage. J’ai contracté plusieurs emprunts mais, cette fois-ci, la société a décidé de maintenir l’expulsion pour un mois d’arriéré », explique Faiza (37 ans, prénom d’emprunt), l’aînée de la fratrie. Leur avocat, Melvin Ouedraogo, constate : « Le CPAS va payer l’arriéré. Il n’y a pas de préjudice économique, mais la société souhaite quand même expulser parce que “ça suffit”. » Hasard du calendrier, la commission Logement du parlement bruxellois a approuvé jeudi un projet d’ordonnance qui vise à empêcher davantage les expulsions domiciliaires dans la capitale.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
Et on s'étonne que la classe moyenne se sauve !
J'ai connu une famille qui avait compris le système: louer, ne pas payer et attendre de se faire expulser. Et puis louer ailleurs, dans une autre province. En moyenne ils déménageaient ainsi moins d'une fois par an et ne payaient pratiquement jamais rien.
J'ai un ami pensionné qui a perdu 1 an de loyer et a dû renoncer à ses vacances cette année là. Sa locataire lui a présenté de fausses fiches de paie, le juge a tenu à lui laisser "une dernière chance" (histoire de ne pas la mettre à la rue alors qu'il en voit défiler des pareilles tous les jours) et quand le huissier s'est présenté, il a dit qu'il fallait "négocier" avant de pouvoir la mettre dehors. C'est sidérant.
Et ça sera encore pire maintenant.