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D’anciens collaborateurs d’Assita Kanko se confient sur la plainte de harcèlement : « Elle traitait ses employés comme ses vassaux »

L’eurodéputée réfute les accusations fermement et résume l’affaire à un cas de licenciement épineux.
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Assita Kanko est dans le viseur du Comité consultatif sur le harcèlement du Parlement européen. Ce jeudi matin, Politico a révélé que le Parlement européen a ouvert une enquête après des accusations de harcèlement à l’encontre de l’eurodéputée N-VA. Nos confrères de Het Laatste Nieuws sont allés à la rencontre de quatre anciens collaborateurs de la députée nationaliste flamande. Ils ont également rencontré cinq anonymes proches du dossier. « Je veux mettre cette affaire en lumière par pure loyauté envers le parti. En mettant ces problèmes personnels sur la table, j’espère que la N-VA prendra le problème à bras le corps », dévoile un membre du parti.

Selon HLN, l’eurodéputée aurait employé pas moins de 16 différents collaborateurs et stagiaires depuis 2019. « De jeunes profils qui ne pouvaient pas aller à l’encontre des exigences strictes fixées dans le monde de la politique », explique l’une des personnes proches du dossier.

Une autre personne ajoute : « Le problème, c’est qu’Assita Kanko se fait une idée totalement erronée de ce qu’est un ‘assistant personnel. Elle traitait ses employés comme ses vassaux : ils devaient réaliser des missions ‘spéciales’ pour elles.’ Ses ex-collaborateurs devaient par exemple se rendre au pressing, jouer au chauffeur, ou porter son sac à main. »

« Les semaines à Strasbourg étaient un véritable enfer, nous recevions des demandes en dehors de nos heures de travail, parfois jusqu’à minuit. Pendant que des collègues allaient manger un bout ensemble ou boire un verre, nous devions rester au bureau », rapporte un collaborateur.

L’eurodéputée réfute les accusations fermement et résume l’affaire à un cas de licenciement épineux et refuse de s’étendre sur le fond, arguant qu’elle choisit de laisser cours à l’enquête : « Il y a quelque temps, un ancien employé a déposé une plainte contre son licenciement auprès du Parlement européen. Cette plainte a déjà été traitée et a été entièrement rejetée le 17 mai. Il y a quelques mois, il a également entamé une procédure de harcèlement […] toujours en cours. J’ai fourni tous mes arguments et réfutations et je reste droite dans mes bottes. »

Du côté du Parlement, on assure traiter les cas de harcèlement avec le plus grand sérieux : « En tant qu’employeur, le Parlement s’efforce de créer un environnement de travail sûr et inclusif où le harcèlement et les autres formes de comportement inapproprié font l’objet d’une tolérance zéro ». Deux cas de harcèlement par des eurodéputées ont déjà été traités depuis le début de l’année 2023. Les deux élues concernées se sont vues retirer leur indemnité journalière, l’une pour une période de 10 jours, la seconde pour une période de 35 jours avec autant de temps de suspension de son activité de parlementaires.

 

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