Libération d’Olivier Vandecasteele : l’avion a atterri à Melsbroek (direct)
Olivier Vandecasteele, le travailleur humanitaire enfermé depuis le 24 février 2022, est arrivé en Belgique.Capture d’écran de la RTBF.
Par BELGA
Temps de lecture: 1 min
L’avion militaire dans lequel se trouve Olivier Vandecasteele s’est posé à 21h29 à l’aéroport militaire de Melsbroek. Le travailleur humanitaire est resté enfermé 455 jours dans une prison iranienne. Vendredi matin, il a été transporté par avion à Oman, où il a été remis à une délégation belge.
A sa sortie d’avion, Olivier Vandecasteele a été accueilli par sa famille et ses proches, tout sourire. Ils ont scandé le nom d’Olivier et l’ont applaudi alors qu’il sortait de l’A400M qui l’avait transporté depuis le sultanat d’Oman. L’humanitaire, amaigri et ému, a ensuite étreint ses parents, ses sœurs et d’autres proches.
Une délégation du gouvernement fédéral, composée notamment du Premier ministre Alexander De Croo et de la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib, est également présente à Melsbroek. Elle reste cependant, dans un premier temps, en retrait des retrouvailles familiales.
Après quinze mois de négociations, la Belgique et l’Iran sont tombés d’accord pour échanger le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele contre le diplomate iranien Assadollah Assadi, condamné à 20 ans de prison en Belgique.
Olivier Vandecasteele libéré : les cas précédents d’échanges de prisonniers avec l’Iran (photos)
La république islamique d’Iran s’est fait une spécialité : la diplomatie des otages. Celle-ci a donné des fruits bien avant l’échange entre le Belge Olivier Vandecasteele et le « diplomate » Assadollah Assadi. Petite revue de détail.Fresque murale réalisée en soutien à Olivier Vandecasteele, près de la Bourse, à Bruxelles, le 25 avril 2023. - BELGA.Journaliste au service Monde
Par Baudouin LoosTemps de lecture: 2 min
Olivier Vandecasteele a été libéré ce vendredi matin, a annoncé le Premier ministre Alexander De Croo. Arrêté le 24 février 2022 à Téhéran, Olivier Vandecasteele, 42 ans, aura été un exemple supplémentaire de la méthode de chantage d’Etat à Etat à laquelle le régime islamique radical recourt volontiers. Voici quelques précédents, sans prétention d’exhaustivité.
Benjamin Brière et Bernard Phelan Il y a quelques jours, le 12 mai, deux ressortissants français ont été libérés à Téhéran et ont pu regagner la France. Benjamin Brière, 37 ans, était emprisonné depuis bientôt trois ans, sous l’accusation d’espionnage. Le Franco-Irlandais Bernard Phelan, 64 ans, avait de son côté été arrêté le 30 octobre 2022 pour atteinte à la sécurité nationale. Dans leur cas, rien n’a été divulgué ni à Paris ni à Téhéran quant au « prix » que la France a dû payer, si c’est le cas.
Bernard Phelan et Benjamin Brière. - Twitter.
Nazanin Zaghari-Ratcliffe Arrêtée à Téhéran en 2016, cette Irano-Britannique a été condamnée à cinq ans de prison pour « complot contre le régime », puis libérée en 2022, le 16 mars, jour choisi par Londres pour annoncer qu’une dette de 450 millions d’euros envers l’Iran avait enfin été acquittée, pour des tanks payés par l’Iran du temps du Shah, dans les années 1970, et jamais livrés.
Nezanin Zaghari-Ratcliffe. - Capture d’écran.
Clotilde Reiss Le 15 mai 2010, cette étudiante française avait été libérée à Téhéran un jour avant que ne fût relâché Ali Vakili Rad, un Iranien condamné à Paris en 1991 pour le meurtre en France de l’ancien Premier ministre Shapour Bakhtiar. La jeune Française avait été arrêtée le 9 juillet 2009.
Clotilde Reiss. - Photo News/Ali Rafiei.
Kylie Moore-Gilbert Une universitaire australo-britannique détenue par l’Iran pour « espionnage » depuis 2018, Kylie Moore-Gilbert, a été libérée en 2020 en échange de trois Iraniens condamnés pour des attentats en 2012 visant des diplomates israéliens à Bangkok.
Kylie Moore-Gilbert. - Twitter.
Roland Marchal Ce chercheur français arrêté le 19 juin 2019 à son arrivée à l’aéroport de Téhéran a été libéré le 20 mars 2020 contre le retour en Iran, la veille, de Jalal Rohollahnejad, un ingénieur iranien détenu en France et dont les Etats-Unis réclamaient l’extradition.
Roland Marchal. - Twitter.
Fariba Adelkhah Arrêtée avec Roland Marchal, sa compagne irano-française et également chercheuse, Fariba Adelkhah, n’a, elle, toujours pas été libérée. Elle a été condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison, notamment pour « collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale ». Elle a pu sortir de prison le 11 février dernier, mais elle reste soumise à une interdiction de quitter le pays.
Fariba Adelkhah - Twitter.
Amir Mirzaei Hekmati Cet ancien marine américain qui, selon sa famille, rendait visite à des proches en Iran a été arrêté en août 2011. Les autorités iraniennes l’ont accusé d’espionnage et condamné à mort puis, en appel, à 10 ans de prison. Le 16 janvier 2016, il a été libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers conclu avec les Etats-Unis.
Saeed Abedini Egalement américain, arrêté en 2012 puis condamné à 10 ans de prison, il a été libéré le même jour que Hekmati.
Jason Rezaian Le correspondant du Washington Post à Téhéran avait été arrêté le 22 juillet 2014. Il sera libéré dans le même échange du 16 janvier 2016.
Jason Rezaian. - Twitter.
Les Occidentaux toujours détenus en Iran
Suède Ahmadreza Djalali, Irano-Suédois, professeur invité à la VUB, condamné à mort pour espionnage et implication dans la mort de deux scientifiques nucléaires. Aucune preuve n’a été rendue publique.
France Quatre Français restent détenus. Cécile Kohler et Jacques Paris, professeure de français et retraité de l’Education nationale, depuis plus de dix mois, Louis Arnaud depuis plus de sept mois. Un autre ressortissant français se trouve sous les verrous mais son identité n’a pas été rendue publique.
Allemagne Jamshid Sharmahd. Journaliste et ingénieur logiciel irano-allemand de 68 ans, enlevé à Dubaï par les services secrets. L’Iran lui reproche d’avoir concerté et participé à une attaque terroriste sur une mosquée à Shiraz dans le sud du pays, en 2008. Il est condamné à mort.
Etats-Unis Une petite dizaine d’Américains sont toujours emprisonnés en Iran le plus souvent sous l’accusation d’espionnage. Les cas les plus connus sont ceux de Siamak Namazi, né en 1971, un homme d’affaires qui possède la double nationalité iranienne et américaine et qui avait été arrêté le 13 octobre 2015. Un an plus tard, il a été condamné à 10 ans de prison pour espionnage. Son père Baquer Namazi, 86 ans, qui avait voulu aller l’aider à Téhéran, a été arrêté en 2016 et également condamné à 10 ans de prison pour le même motif.
Posté par Du Four Philippe, samedi 27 mai 2023, 8:13
Un humanitaire c'est quelqu'un qui est doté d'une force plus puissante que la peur, plus forte que les régimes autoritaires. Il a été courageux.
Et si on devait se détourner de l'Iran ainsi que tous les pays potentiellement terroristes, cela n'empêchera en rien le terrorisme. Fermer les yeux n'a jamais réglé aucun problème. Bonne fin de l'histoire pour Olivier.
Posté par Patric Stun, samedi 27 mai 2023, 8:08
Peut-être est-il temps de passer à autre chose? Jusqu’à ce qu’un autre bon samaritain ( convaincu qu’il a une mission à accomplir) y aille à nouveau avec la même conséquence.
Posté par Pendville R, samedi 27 mai 2023, 7:43
Il avait été averti... Il est tout de même parti. Qu'on cesse d'en parler
Posté par meyer jean, samedi 27 mai 2023, 7:04
Quelque part c est bizarre que des Européens mettent le pied in Iran et s'etonnent de ces conséquences.
Il faut se renseigner avant at assumer.
Par leurs faute un terroriste à été libéré.
Posté par COLLIN Patrice, samedi 27 mai 2023, 7:04
L’Organe de contrôle de l’information policière (COC), chien de garde de la protection des données placé sous l’autorité de la Chambre, remet un rapport assassin sur les pratiques régnant au sein de la police en matière de consultation de la Banque de données nationale générale. Le laxisme de la hiérarchie policière, et même d’un ex-procureur du Roi, est pointé du doigt.Par Arthur Sente
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir5 Commentaires
Un humanitaire c'est quelqu'un qui est doté d'une force plus puissante que la peur, plus forte que les régimes autoritaires. Il a été courageux. Et si on devait se détourner de l'Iran ainsi que tous les pays potentiellement terroristes, cela n'empêchera en rien le terrorisme. Fermer les yeux n'a jamais réglé aucun problème. Bonne fin de l'histoire pour Olivier.
Peut-être est-il temps de passer à autre chose? Jusqu’à ce qu’un autre bon samaritain ( convaincu qu’il a une mission à accomplir) y aille à nouveau avec la même conséquence.
Il avait été averti... Il est tout de même parti. Qu'on cesse d'en parler
Quelque part c est bizarre que des Européens mettent le pied in Iran et s'etonnent de ces conséquences. Il faut se renseigner avant at assumer. Par leurs faute un terroriste à été libéré.
Tout à fait...