Tour de France: cinq idées pour relancer le suspense

Voici cinq idées à mettre en place dans les prochaines années. 1Des équipes réduites. L’idée est évoquée depuis plusieurs années : pourquoi le Tour de France accueille encore et toujours, comme les Tours d’Espagne et d’Italie, neuf coureurs par équipe, alors que bon nombre d’épreuves se déroulent avec seulement huit voire sept représentants par formation ? Le directeur du Tour de France Christian Prudhomme est séduit par l’idée depuis 2012 et a relancé cette possibilité au détour d’une apparition en salle de presse ce samedi à Morzine : « Plus que jamais, il faut un coureur de moins par équipe. Pour la sécurité, déjà, mais aussi pour éviter qu’une équipe cadenasse la course ». Seul problème : les équipes qui profitent pleinement de cette règle de formations à neuf coureurs ne veulent pas entendre parler d’une éventuelle réforme sur la taille du peloton. Pourtant, rétrécir cette meute de coureurs risque de changer la donne dans la préparation des sprints, le travail aux abords des cols ou encore les offensives à mener. Toute la tactique de certaines formations, comme la Sky, serait remise en cause par l’apparition de ces équipes à huit. 2 Des étapes plus courtes. Le directeur du Tour de France Christian Prudhomme est un amoureux des étapes courtes et intenses. Si cela a porté ses fruits en 2015, avec une troisième semaine infernale pour Chris Froome face à Nairo Quintana, ces étapes plus courtes n’ont rien changé au scénario final cette année. Il faut avant tout savoir doser les efforts : éviter les étapes de plus de 200 kilomètres, c’est très bien, mais il ne faut pas que toute la haute montagne soit rassemblée en deux journées de 150 kilomètres, comme ce fut le cas en Haute-Savoie. Il faut avant tout distiller les difficultés au fil des trois semaines, sans aller dans le grandiloquent. Des cols à 1.500 mètres d’altitude peuvent très bien faire la différence, loin des Alpes et des Pyrénées habituels. 3 L’adieu aux oreillettes. Le débat dans le peloton fait rage depuis des années : l’Union cycliste internationale (UCI) avait déjà essayé d’éliminer les oreillettes en 2010, menant à une grève des coureurs en début de saison. Finalement, les radios entre coureurs et directeurs sportifs sont autorisées sur la plupart des grandes courses du calendrier, dont le Tour de France. Cela permet un contrôle parfait des écarts, des offensives… [scald=1821339:sdl_editor_representation] Pas de course « à l’instinct », comme l’évoquait Romain Bardet après son succès au Bettex. Sans oreillette, Froome ne serait plus en train de parler toutes les deux secondes à son maillot jaune, en pleine ascension d’un col à 8 % de moyenne. Et devrait enfin courir « à l’instinct ». 4 Des budgets équilibrés. Avec un budget de 40 millions d’euros, le Team Sky a tout simplement les plus gros moyens du peloton actuel pour s’adjuger les meilleurs grimpeurs qui épauleront Froome vers le maillot jaune. Aucune formation ne peut rivaliser à un tel niveau. Une idée fait donc surface dans le peloton : pourquoi ne pas contraindre les formations à un plafond salarial et ainsi éviter à des coureurs de bénéficier de contrats mirobolants au sein du Team Sky ? Ce sera à l’UCI de décider. 5 Un capteur de puissance commun. Chris Froome dodelinant de la tête devant son guidon, pour apercevoir sa cadence de pédalage, sa fréquence cardiaque et la puissance développée sur son vélo, voici une image qu’on voit souvent dans les grands cols du Tour. Bon nombre de coureurs se plaignent pourtant en coulisses de l’utilisation de ces capteurs toujours plus performants. À tel point que l’interdiction de ces nouvelles machines informatiques a été évoquée. « Je ne pense pas que cela changerait grand-chose. On veut suivre les coureurs partout avec une borne GPS, on veut des caméras à bord, suivre le rythme cardiaque des cyclistes, etc. Et on enlèverait ces capteurs de puissance ? Ce serait un retour en arrière pour le vélo », affirme le deuxième du Tour de France 2016, Romain Bardet. L’idée serait plutôt d’harmoniser les capteurs au sein du peloton et en choisir un commun pour tous les coureurs. Il n’y aurait ainsi pas d’avantage technique entre l’une ou autre équipe, selon leurs partenariats.

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