Lyonel Trouillot, sentinelle des pas perdus
Avec Kannjawou, l’auteur haïtien offre un roman attachant jusque dans les failles qui le traversent.

Ils sont cinq jeunes adultes, avec l’espoir, pas encore totalement évanoui mais déjà très ébranlé, d’une société plus juste. Leur pays, Haïti, signalé avec précision mais sans insistance, est occupé par des troupes qui, certes, ne sont pas constituées de soldats. Pourtant, que cela y ressemble ! Ils ne doutent de rien, et surtout pas d’eux-mêmes, ils ont de l’argent, ils se retrouvent souvent, entre eux, dans un bar, le Kannjawou. Même celle qui rêve encore à l’amour, « la petite brune qui travaille pour la mission civile des Nations unies […]. Quel parcours fait d’arrogance et de déprime a-t-elle suivi de la banlieue parisienne à son poste actuel ? ». Le nom du bar veut dire « une grosse fête », mais les grosses fêtes de ce genre ne sont pas pour les habitants d’un quartier déshérité, proche du cimetière, rue de l’Enterrement.
Un ancrage local susceptible

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