La Turquie peut-elle réellement exécuter ses putschistes?
Depuis la tentative de putsch du 15 juillet, qui a fait 240 victimes, le président turc Erdogan plaide pour un rétablissement de la peine de mort, abolie en 2004 dans le cadre du processus d’adhésion à l’UE. Mais cette demande se heurte à des obstacles juridiques et politiques.

Dans la Turquie de l’après-15 juillet, cette nuit meurtrière où un groupe de militaires a entrepris un coup d’État, les appels au rétablissement de la peine capitale jouissent d’un puissant relais : Recep Tayyip Erdogan. À chaque discours, dans chaque interview, le chef de l’État explique qu’il ne peut pas « ignorer les demandes du peuple » et promet de promulguer tout texte restaurant la peine de mort, douze ans après sa suppression.
Il le clame en dépit des avertissements de l’Union européenne (UE), qui prévient qu’une telle décision bloquerait les négociations d’adhésion. En dépit de l’Europe… ou en défi à l’Europe ? « Cela fait 53 ans que nous sommes à la porte de l’UE. Nous avons aboli la peine de mort (NDLR : en 2004). Qu’est-ce que cela a changé ? » a lancé le président turc aux Européens, qu’il accuse d’avoir condamné mollement la tentative de putsch.

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