Thee Oh Sees, gardien du temple rock

La première fois, c’était il y a quatre ou cinq ans, au Vk. On n’a pas eu le temps de comprendre ce qui se passait. Ça a dû prendre une, deux minutes tout au plus, pour que la salle se transforme en chaudron. Des gens survoltés, survolant à gauche, à droite, les pieds en haut, la tête en bas. Un foutoir sans nom !

La raison d’un tel boxon se trouvait sur scène : un type en short tatoué de la tête aux pieds, tenant sa guitare comme une kalachnikov, et sa bande de sbires. Guitare-basse-batterie et une énergie du feu des dieux. Un volcan en éruption !

Le rock était déjà mort, mais comme en Gaule celtique envahie par ces satanés Romains, il restait un groupe d’irréductibles : Thee Oh Sees, de San Francisco. Et son meneur, le sauveur d’une nation, chef de guerre, druide et barde à la fois : John Dwyer. Avec un type pareil, on n’avait plus de soucis à se faire. Hey Hey (My My), le rock ne mourrait pas !