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Vivre en mode bio, c’est possible

Le bio, c’est un engagement qu’il convient d’intégrer dans ses choix quotidiens. Et les possibilités sont de plus en plus nombreuses.

Temps de lecture: 6 min

I l n’y a d’avenir que si on se regroupe pour faire les choses ensemble, plaide Marc Fichers, secrétaire général de Nature & Progrès. La dimension collective et responsable est essentielle pour sortir de la crise. » Cette conviction fonde le choix du thème du 31e salon Valériane, qui se tient ce week-end à Namur : « Ensemble, soyons consom’acteurs ». Le slogan est clair : par nos choix quotidiens, nous pouvons jouer un rôle dans l’émergence d’un mode de vie plus sain et plus respectueux de l’environnement au sens large.

Et cette conviction semble faire de plus en plus d’adeptes. « Ces derniers mois, nous avons enregistré l’arrivée de plusieurs points de vente bio, observe Coline Hommelen, de Certisys, organe de certification du bio en Belgique. On constate un intérêt croissant du consommateur pour ce type de produits et les nouveaux points de vente répondent à cette demande. » Intérêt d’autant plus grand que, dans le secteur bio, tous les intervenants sont soumis à contrôle et certification.

Les clients à la recherche d’une alimentation certifiée bio se distinguent en deux catégories. « Il y a celui qui consomme bio sans autre préoccupation que sa santé, décrit Coline Hommelen. Et puis, il y a celui qui intègre cela dans une réflexion globale sur la préservation de l’environnement. »

Résumer ce choix à la seule alimentation est toutefois devenu réducteur, même si « pour ce qui sort de l’alimentaire, il s’agit en général de cahiers de charges privés ». Ainsi le label Ecocert garantit-il le caractère « propre » des produits cosmétiques. On retrouve aussi l’appellation « bio » dans d’autres domaines de la consommation, même si la prudence s’impose pour qui choisit cette voie. D’une part, le terme est libre d’usage sauf s’il est assorti d’un label certificateur qui garantit le contrôle par un organisme indépendant. De l’autre, « il ne faut pas confondre bio avec durable ou local », rappelle Coline Hommelen. Pour tenter de mettre ses idées au clair et ses idées au vert, un passage par Valériane n’est donc pas superflu.

L’alimentation : pas forcément plus chère

C’est le domaine de la vie quotidienne où le choix du bio est le plus en vogue. A tel point qu’aujourd’hui, un agriculteur sur dix en Wallonie a opté pour ce mode de production. Preuve s’il en est que la demande augmente. Les épiceries et autres points de vente (maraîchers ou à la ferme) se multiplient. Des jus de pomme aux pâtisseries, en passant par le vin, les œufs ou les légumes, le bio s’impose peu à peu dans nombre d’assiettes. Mais la qualité a un prix, qui reste souvent plus élevé que celui des produits de l’agriculture conventionnelle. Mais pas toujours. Car au final, manger mieux, c’est aussi consommer moins.

Les vêtements : du coton pas toujours équitable

Aux tringles des rayons, le coton bio a fait son apparition. C&A et H&M, deux des leaders du marché belge de la mode, l’ont intégré dans leur offre, au même titre que JBC. Et avec d’indéniables progrès au niveau de la qualité. Il est fini, le temps du pull-qui-gratte des écolos. Les fringues bio sont désormais agréables à porter et ne se déforment pas après deux passages en machine. Par contre, le bio n’implique pas nécessairement que le produit soit « fair trade » au niveau de ses conditions de fabrication. Et encore moins durable, puisque les habits en coton biologique restent en grande partie confectionnés en Asie du Sud-Est, avant d’être acheminés en Europe. Trop souvent, le coton bio exhale donc un parfum de sueur et de kérosène.

Les produits cosmétiques : des soins qui respectent la nature

« Quand on achète des cosmétiques, c’est au harpon qu’on se maquille », chante Benabar. Mais cela n’est pas une fatalité. Il existe désormais des produits de soins et de maquillage respectueux de dame Nature et de ses petits : la « slow cosmétique ». Ce thème fera d’ailleurs l’objet d’un atelier, ce samedi à Valériane, au cours duquel les participant(e)s apprendront à fabriquer leur propre soin contour des yeux liftant. Huiles végétales, huiles essentielles, argiles et autres savons, il est possible de soigner sa peau et son hygiène corporelle avec des préparations à base de produits « bio ». Une autre manière de faire rejaillir sa beauté intérieure.

L’ameublement : du bois sans contamination chimique

S’offrir une salle à manger ou du mobilier de jardin biologique, ce n’est pas encore très répandu. Et pour cause ! Trouver un point de vente n’est pas une sinécure. On se montrera ici attentif au vocabulaire. En effet, il existe pour l’heure peu de meubles réellement certifiés « bio », à l’inverse de tout ce mobilier qualifié « écolo » parce que fabriqué avec des matériaux naturels ou issus de la récupération. Idéalement, un meuble « bio » doit être composé de bois n’ayant subi aucune contamination chimique durant sa croissance. Et s’il est recouvert d’une peinture ou d’un vernis, ceux-ci ne peuvent comprendre de produits nocifs à l’environnement. On comprend dès lors que cette mode tarde à faire des émules.

La construction : des matériaux naturels

Faire pousser des murs de la façon la plus naturelle qui soit, c’est possible. Cela s’appelle l’écobioconstruction. Tout un « village » sera consacré aux dernières innovations en la matière, lors de ce salon Valériane 2015. Electricité bio, construction à ossature bois, enduits à base de chaux et d’argile, peinture sans composants chimiques et même construction en paille. Et même si cela relève davantage du durable, l’isolation et l’aération de l’habitation constituent deux points majeurs de chaque projet. Seul bémol : quand on n’est pas bricoleur, trouver un entrepreneur « bio » n’est pas chose simple.

Les produits d’entretien : gare à l’étiquette !

Plusieurs gammes de produits ménagers  « bio » composent à présent les rayons des supermarchés et des points de vente spécialisés. Mais gare aux lettres vertes inscrites de manière tapageuse sur le flacon. Vous devrez vous montrer attentifs au label (Ecocert et le Label Ecologique Européen sont parmi les plus répandus). Et à la composition du produit : il devra être sans ammoniaque, chlore, soude ou parfums de synthèse et autres dérivés du pétrole. Et dans les lessives et produits vaisselle, on éliminera ceux qui contiennent des enzymes et des tensio-actifs n’étant pas fabriqué à partir d’ingrédients d’origine végétale. Et bien sûr, vous veillerez à éviter le suremballage et tous les produits « jetables », antinomiques avec l’idée même du bio.

 

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