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Une Justice appauvrie fait sa rentrée

Dix mercuriales identiques ont été prononcées comme un cri de révolte. La Cassation s’interroge sur les privilèges fiscaux.

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Journaliste au service Société Temps de lecture: 3 min

Les traditionnelles mercuriales de rentrée judiciaire ont donné lieu, cette année, à une prise de parole commune aux dix Premiers présidents des cours d’appel et des cours du travail. Ils ont prononcé le même discours, manifestant ainsi dans une initiative inhabituelle, leurs inquiétudes face à l’Etat de la Justice, victime d’un manque de moyens qui « menace l’Etat de droit ». Ce constat commun est partagé par l’ensemble des magistrats du pays qui n’ont de cesse, depuis l’annonce des mesures de restrictions budgétaires décidées par le gouvernement Michel, de dénoncer une « logique budgétaire et d’économies » qui «  mène à des conséquences graves pour la société belge lorsqu’elle empêche la Justice, qui reçoit en pleine figure la misère du monde, de remplir correctement sa mission 

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