Analyse

Le discours des coprésidents aux rencontres écologiques d’été avait été jugé plutôt tiède. On attendait dès lors leur rentrée médiatique avec un certain intérêt. Les Verts voulaient replacer certains dossiers (comme l’urgence climatique) au-devant de l’agenda. Estimant légitimement que la crise des migrants éclipse tout, Zakia Khattabi et Patrick Dupriez ont changé de stratégie, et ont fait de l’asile leur propos principal, délivrant un message fort. Mais, quand on s’aventure, malgré tout, rentrée oblige, sur d’autres thèmes, le propos se fait plus vague et flou. A l’évidence, les coprésidents doivent encore trouver le ton juste, tant à l’égard du fédéral que des Régions mais, surtout, les arguments qui portent. Zakia Khattabi entend par ailleurs relancer la machine à idées et à utopies du parti. Les mois prochains permettront de vérifier si elle tient parole et ose « assumer ».