Des versions aussi différentes qu’inconciliables

Véronique Pirotton est assurée qu’elle va changer de vie. Elle a suggéré à son fils de venir la rejoindre. Son intention suicidaire semble absente de sa détermination. Dans ses bagages, elle a emporté son livre de chevet, «Le Fil d’une Vie», l’autobiographie existentielle de Goliarda Sapienza dont l’incipe, repris en 4e de couverture, interpelle lorsqu’il est lu après le drame de la chambre 602: «Chaque personne a droit à son propre secret et à sa propre mort. Et comment puis-je vivre et mourir si je ne rentre pas en possession de ce droit qui est le mien? (…) Et si je meurs foudroyée par l’éclair de la joie, si je meurs vidée de mon sang par les blessures ouvertes d’un amour perdu que rien n’aura pu refermer, je vous demande seulement ceci: ne cherchez pas à vous expliquer ma mort, ne la cataloguez pas pour votre tranquillité, mais tout au plus pensez en vous-même: elle est morte parce qu’elle a vécu». Véronique Pirotton, elle aussi, se voudrait écrivaine.

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