Charline Vanhoenacker: «Les politiques sont insupportables»
À quelques heures de sa première dans la nouvelle « Émission politique » aux côtés de David Pujadas et Léa Salamé, la journaliste belge détaille les contours de son intervention.

Charline Vanhoenacker sur tous les fronts. « Humeuriste » la plus écoutée de France dans la matinale de Patrick Cohen sur France Inter à 7h57 avec son billet. Victorieuse sans merci face à Cyril Hanouna (éjecté d’Europe 1 suite à ses mauvaises audiences) l’après-midi en compagnie d’Alex Vizorek dans « Si tu écoutes, j’annule tout », toujours sur Inter.
Et désormais, chroniqueuse dans la nouvelle « Émission politique » qui débarque ce jeudi à 20h55 sur France 2 avec David Pujadas et Léa Salamé à la présentation. Loin de la polémique entourant la présence de Sarkozy, – elle n’a pas assisté à toutes les réunions autour l’émission –, elle se dit ravie de disposer d’une liberté de ton devenue rare, voir très rare à la télévision française.
Quel va être votre rôle dans la nouvelle « Émission politique » qui démarre ce soir ?
Je proposerais une chronique à la fin de l’émission. C’est une carte blanche qui vient clore l’émission politique de la rédaction de France 2. Ils m’ont demandé de venir avec mon ton mais je vais proposer quelque chose d’un peu différent. J’observerai tout ce qui s’est passé au cours du programme et je livrerai mon débriefing en guise de conclusion. Une parole libérée face au politique. Je le fais parfois le matin à France Inter mais c’est finalement assez rare que je m’adresse directement à l’invité de Léa Salamé.
C’est un nouvel exercice ?
Oui car habituellement je travaille en amont. Ici, je vais devoir être beaucoup plus rapide. D’un autre côté, c’est un exercice que j’ai dû faire pendant des années pour Le Soir et la RTBF. Ça faisait partie de mon boulot de correspondante de regarder ces émissions et d’en faire un compte rendu s’il se passait quelque chose d’intéressant. Je suis habituée à les regarder avec l’œil du journaliste, c’est ce que je vais faire en ajoutant ma touche d’impertinence. Concrètement, je vais écrire ma chronique sur le moment, pendant l’émission où je serai en coulisse. Ça sera chaud !
Au total vous participez à trois émissions cette saison, c’est super-chaud !
Cette rentrée ne pouvait pas être plus chargée que les précédentes. Allez, un petit peu. Installer une émission quotidienne comme « Si tu écoutes, j’annule tout », était une charge de boulot supplémentaire car c’était neuf. On a toujours autant de travail car nous sommes des artisans. On écrit tous les textes. On est producteur avec Alex Vizorek et on doit avoir un œil sur tout. Du matin au soir on travaille sur cette émission.
Vous ne vous reposez sur les bons résultats d’audience ?
On ne se laisse pas endormir par ça. Maintenant que l’émission a deux ans, on est de plus en plus en plus sûrs de ce qu’on veut faire et de ce qu’on ne veut pas faire. Sur la qualité des invités, on y voit un peu plus clair. La programmation devient encore plus intéressante. Comme ça marche bien, on a de moins en moins de difficulté à faire venir les gens. Beaucoup d’entre eux l’écoutent. Même Marion Cotillard parait-il !
Il y a des nouveautés ?
Par petite touche. On accueille dans l’équipe Pablo Mira, cofondateur du Gorafi qui propose des éditos réactionnaires. On propose « l’interview qu’il est impossible que vous l’ayez entendu ailleurs ». On peut interroger un objet ou des idées politiques dont on a perdu toute trace.
Vous allez participer au défilé des politiques à l’occasion de la présidentielle ?
On ne veut pas de politique dans « Si tu écoutes, j’annule tout » pour éviter les éléments de langage et la langue de bois. Les politiques sont insupportables, ils appuient sur le bouton « play » puis sont creux et vides. Ils sont trop premier degré. On fera une entorse pour Arlette Laguiller mais elle est rangée des voitures. On prend des politiques quand ils sont à la retraite. Ce qui nous intéresse, c’est la société civile et les chercheurs.
L’exercice de la chronique matinale chez Patrick Cohen vous amuse toujours autant ?
C’est ma quatrième année le matin sur Inter et, oui, ça m’éclate toujours autant. Finalement, un Canteloup ou un Gerra sont là depuis Mathusalem. Je ne fais la même chose mais je n’ai pas le sentiment de tourner en rond. J’ai encore des choses à dire. Je n’en suis pas du tout lassée car c’est l’exercice le plus libre de tout le paysage audiovisuel français. Personne ne me relit. Je fais les choses de façon débridée. Ma liberté est absolument totale.
« L’émission politique », à 20h55 sur France 2
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