Carte blanche: l’examen d’entrée pour les futurs médecins n’est pas un choix acceptable

Des études récentes démontrent l’impossibilité de prédire la réussite ou l’échec d’un élève à l’entame d’un cursus. Devenir un bon médecin, ce n’est pas seulement maîtriser les sciences cliniques mais avoir aussi des qualités socio-psychologiques.

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Par Mateo ALALUF, professeur à l’ULB; Pierre DEBUSSCHERE, médecin, Professeur à l’Umons; Carlos CRESPO, président du MARX; Pierre GILLIS, professeur à l’Umons; Marc LABIE, professeur à l’ULB; Jérôme LECHIEN, médecin assistant; Paul LINKOWSKI, médecin, professeur à l’ULB.

Publié le 16/09/2016 à 11:13 Temps de lecture: 5 min

Depuis que la nouvelle crise « Inami » a éclaté, nous sommes à nouveau noyés sous un flot d’interventions émotionnelles, dépourvues de fondement scientifique, prônant l’instauration d’un examen d’entrée. On peut certes comprendre les soucis de responsables académiques confrontés à de graves difficultés de gestion facultaire, qui se résignent à un tel système dans un contexte de définancement de l’enseignement supérieur. Que d’autres y voient l’opportunité d’améliorer la qualité de la formation de nos futurs médecins nous semble beaucoup plus étonnant, et pour tout dire injustifié : nous attendons toujours les arguments scientifiques capables de nous convaincre de la viabilité, de l’efficacité et de la justice d’un tel système.